Amnesty International a appelé, aujourd’hui samedi, à la libération de Slimane Bouhafes, condamné par le tribunal de Ait Ourtilane (Sétif), le 7 août dernier, à 5 ans de prison ferme et une amende de 100 000 dinars pour des publications sur Facebook. Slimane Bouhafes, de confession chrétienne, avait été arrêté par la gendarmerie le 31 juillet dernier à Sétif pour « atteinte à l’islam et au prophète Mohamed ». L’accusé a été privé de son droit de s’entretenir avec son avocat pendant sa détention provisoire, son interrogatoire et durant LE procès, a précisé Amnesty Algérie. Slimane Bouhafes est détenu dans la prison de Bel Air à Sétif. « Il a perdu beaucoup de poids et souffre de la goutte, ce qui l’oblige à adopter une alimentation stricte qui n’est pas disponible en prison », selon un témoignage de sa famille recueilli par l’ONG. « Des dispositions vagues figurant dans le Code pénal et l’ordonnance 06-03 fixant les conditions et règles d'exercice des cultes autres que musulmans, une loi adoptée en 2006, ont été utilisées pour persécuter des personnes pour l’exercice pacifique de leur droit à la liberté d'expression, de religion et de conviction », a dénoncé Amnesty. La date du procès en appel de Slimane Bouhafes est fixée au 30 août. Lire aussi : un «Algérien chrétien» sous les verrous à Sétif
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire