En dépit d’une légère baisse des quantités importées, la facture des produits pharmaceutiques ne cesse d’augmenter. Selon des chiffres rendus publics, hier, par le Centre national de l’informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes, repris par l’APS, la valeur de ces importations a augmenté de 10% au cours des sept premiers mois de 2016 par rapport à la même période de l’année 2015. Ainsi, l’Algérie a importé, entre début janvier et fin juillet 2016, des produits pharmaceutiques pour un montant de 1,14 milliard de dollars, contre 1,03 milliard de dollars à la même période de 2015, représentant une hausse de l’ordre de 10,17%, souligne le Cnis. Quant aux quantités importées, elles ont reculé de 1,68% en s’établissant à 14 643,2 tonnes, contre 14 892,7 tonnes entre les deux périodes de comparaison. Par catégorie de produits, la facture des médicaments à usage humain s’est chiffrée à 1,07 milliard de dollars, contre près de 984 millions de dollars (+9,6%) en 2015, tandis que les quantités sont passées à 13 157,4 tonnes, contre 13 546 tonnes (-2,87%) l’année dernière. Pour les médicaments à usage vétérinaire, les importations ont atteint 18,5 millions de dollars pour une quantité de 410,6 tonnes, contre 18,54 millions de dollars représentant 442,4 tonnes, soit des baisses de 0,27% en valeur et de 7,2% en volume. Pour les importations des produits parapharmaceutiques, elles ont coûté 45,65 millions de dollars pour une quantité de 1075,2 tonnes, contre 34,57 millions de dollars représentant 904,3 tonnes, soit une hausse de 32,04% en valeur et de près de 19% en volume. Il convient de rappeler à ce propos que dans le cadre de la rationalisation des importations des médicaments, un arrêté ministériel publié en décembre 2015 avait fixé la liste des produits pharmaceutiques à usage humain et des matériels médicaux fabriqués en Algérie qui sont interdits d’importation. Il s’agit de 357 médicaments entre comprimés, crèmes et pommades dermiques, solutions injectables, suppositoires, pommades ophtalmiques et de sirops. S’y ajoutent également une liste de onze matériels médicaux fabriqués localement et qui sont aussi interdits d’importation, tels les seringues, compresses et bandes de gaze et le bicarbonate de soude pour dialyse. Le président de l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP), Abdelouahab Kerrar, avait averti, il y a quelque temps, que les importations de médicaments atteindront en valeur 5,7 milliards de dollars d’ici 2018. Selon lui, «la facture des importations restera en progression les prochaines années», d’autant que les thérapies des maladies chroniques et des cancers sont de plus en plus chères. Et d’ajouter que d’autres facteurs viennent corser la facture des médicaments importés, à savoir la longévité des Algériens, la progression démographique, l’apparition de nouvelles maladies et les nouveaux traitements de plus en plus coûteux. En 2015, les importations des produits pharmaceutiques avaient atteint 1,96 milliard de dollars (-22% par rapport à 2014) pour un volume global de près de 27 000 tonnes (-15,32%).
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