La sixième Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l'Afrique (Ticad), s'est ouverte ce samedi à Nairobi, avec l'engagement du Japon à investir 30 milliards de dollars (27 milliards d'euros) en Afrique sur les trois prochaines années. L’Algérie est représentée à cette conférence par M. Abdelkader Messahel, ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes qui y prend part depuis hier, vendredi, où il a eu à s’entretenir avec plusieurs de ses homologues. «Je m'attends à ce que la somme s'élève à 30 milliards de dollars», a déclaré M. Shinzo Abe, premier ministre japonais, à l'ouverture de la Ticad, précisant qu'il s'agit d'investissements publics et privés. Une trentaine de chefs d'Etat doivent participer à cette Ticad, dont les principaux axes de travail sont l'industrialisation de l'Afrique, l'amélioration des soins de santé ainsi que la stabilité d'un continent miné par de nombreuses crises. Y seront également signés plus de 70 protocoles divers et accords commerciaux entre le Japon et l'Afrique. «Il s'agit d'un investissement qui a confiance dans le futur de l'Afrique», a affirmé M. Abe, selon lequel un tiers de cette somme sera consacrée à l'amélioration des infrastructures africaines. Les 30 milliards de dollars promis par le Japon incluent de nouveaux engagements à hauteur de 21 milliards de dollars ainsi que 9 milliards de dollars provenant de la précédente promesse d'investissements, prononcée trois ans plus tôt lors de la cinquième édition de la Ticad, a expliqué un porte-parole du gouvernement japonais, Yasuhisa Kawamura. Organisée conjointement par l'ONU, l'Union africaine, la Banque mondiale et le Japon, la Ticad est une opportunité pour l'Afrique d'attirer des capitaux japonais pour accélérer son développement. Elle est pour Tokyo le moyen de consolider sa position sur le marché africain, notamment en démarquant son offre de celle de son encombrant voisin chinois.
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