Les ministres qui se sont succédé à la tête du secteur n’ont pas respecté leurs engagements de livrer cette infrastructure dans les délais. Quatre ans se sont écoulés depuis que les travaux de mise à niveau du tronçon autoroutier Lakhdaria-Bouira, sur 33 km, ont été lancés. Les chantiers traînent toujours. Accordés de gré à gré par l’ex- ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, sans respecter le code des marchés publics, aux deux entreprises ETRHB Haddad et Altro, pour un délai de réalisation ne dépassant pas 15 mois, les opérations accusent un retard énorme, et ce, en dépit des mises en garde des ministres qui se sont succédé à la tête du secteur des Travaux publics, exhortant le groupement d’entreprises en charge des travaux de livrer le projet dans les délais. Le taux d’avancement du chantier ne dépasse pas les 60%, nous a précisé un ingénieur des travaux publics, en rappelant que le projet ne sera pas livré dans sa totalité à la fin de l’année. Sans pour autant en expliquer les raisons, pour ne pas dire le bricolage dans la réalisation de cette portion d’autoroute, notre source nous a révélé que le peu de moyens mobilisés par l’entreprise en charge des travaux, ainsi que la nature délicate du terrain sont à l’origine de ces retards. Pourtant, l’ancien ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali, avait assuré, à l’occasion de sa dernière visite sur le chantier, de livrer le projet au premier trimestre de l’année courante. Les entreprises retenues pour ce projet n’ont pas tenu leurs engagements de livrer le projet dans les délais pour mettre fin au calvaire des usagers, pénalisés et coincés dans des embouteillages monstres qui se forment quotidiennement sur cet itinéraire. Les glissements de Aïn Chriki Outre le retard accusé dans la mise à niveau de ce tronçon à l’origine des dizaines d’accidents de la circulation enregistrés surtout au niveau de la descente de Djebahia, ce sont les travaux visant le confortement de la chaussée au niveau de Aïn Chriki, dans la commune de Djebahia, qui accusent un retard énorme. Pour rappel, une partie de la chaussée avait été emportée par un glissement de terrain survenu il y a plus de trois ans. Des habitations situées au contrebas de la route ont été sérieusement touchées par l’affaissement de terrain. Outre les opérations visant le confortement de la chaussée, avec la réalisation de quelque 95 pieux, les études lancées comptent également un ouvrage d’art à l’endroit en question. Contacté par téléphone, le chef du projet à l’Agence nationale de gestion des autoroutes (ANG) n’a pas voulu s’exprimer sur ce sujet, précisant qu’il n’est pas habilité à faire des déclarations à la presse. Une chose est sûre, les usagers doivent s’armer encore de beaucoup de patience car la livraison de ce tronçon n’est pas pour demain...
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