mercredi 9 novembre 2016

21 terroristes abattus, 145 armes et 17 tonnes de kif saisies

A peine 48 heures après l’importante prise d’un arsenal de guerre à Adrar, les unités de l’Anp ont récupéré un autre lot d’armes dans la région de Bordj Badji Mokhtar, ainsi que des obus et des munitions de différents calibres. En deux mois, le bilan des forces de sécurité fait état de l’élimination de 21 terroristes, de la saisie de 145 armes et de 17 tonnes de drogue. Depuis quelques mois, de nombreuses tentatives de convoyage d’armement et de drogue par les frontières ouest et est du pays ont été déjouées par les forces de sécurité. Sous pression et tenues en haleine depuis des années, celles-ci opèrent sur un terrain convoité aussi bien par les narcotrafiquants de plus en plus puissants et dotés d’importants moyens de convoyage de drogue depuis le Maroc, mais aussi par les groupes terroristes qui ne cessent de multiplier les incursions (sur le territoire algérien) pour convoyer un arsenal de plus en plus puissant. Le seul bilan des opérations menées par les unités de l’Anp durant les mois de septembre et octobre de l’année en cours fait état de l’élimination de 21 terroristes, de 4 autres arrêtés, de 9 repentis ainsi que 42 éléments de soutien appréhendés. Durant cette offensive, les forces de sécurité ont récupéré un important lot d’armement de guerre, composé de 145 pièces, mais aussi des quantités d’explosifs, d’engins artisanaux, de grenades et d’obus. Depuis le début du mois de novembre, l’offensive militaire s’est soldée par la mise hors d’état de nuire de quatre terroristes, deux à Boumerdès et deux autres à Jijel, et la récupération d’armements et d’explosifs. La plus importante opération a été menée le 6 novembre à Adrar où un véritable arsenal de guerre, dissimulé dans des caches aménagées, a été saisi. Il s’agit de 20 pistolets-mitrailleurs kalachnikov, de deux fusils semi-automatiques Siminov, 28 grenades, mais aussi 17 missiles 57 mm pour hélicoptère, un panier de lancement de roquettes pour hélicoptère, 20 chargeurs pour munitions de différents calibres, 27 détonateurs de grenades et des munitions. Moins de 48 heures après, une autre cache d’armes a été localisée par les services de sécurité en plein désert, à Bordj Badji Mokhtar. Il s’agit de huit armes, dont une mitrailleuse lourde 12,7, une mitrailleuse semi-lourde PKT, trois pistolets-mitrailleurs kalachnikov, un pistolet-mitrailleur de type Mat 44, un fusil semi-automatique Siminov, un fusil de chasse et une grande quantité d’obus et de munitions. Il est important de signaler que le plus gros de cet arsenal est neuf et a été retrouvé dans des caches bien dissimulées, souvent dans le désert. Vraisemblablement, il devait être convoyé puis stocké dans des endroits aménagés avant d’être récupéré par petites quantités. C’est en tout cas l’avis de nombreux spécialistes qui craignent que d’autres lots d’armement encore plus importants soient toujours dans la nature, bien protégés.  Il est tout de même intriguant de constater qu’en deux mois seulement, quelque 145 armes soient récupérées par les forces de sécurité dont plus de 130 ont été trouvées dans des caches. L’inquiétude est également exprimée face à cette offensive menée par les narcotrafiquants dans les régions ouest du pays, où les saisies de drogue sont importantes. Durant les mois de septembre et octobre de l’année en cours, elles ont atteint 17,348 tonnes et les moyens utilisés par les barons sont de plus en plus importants. Les convois sont escortés par des hommes armés, qui souvent n’hésitent pas à protéger leur marchandise en allant à la confrontation avec les forces de sécurité.  Plus grave encore. Pour certains experts, des liens avérés sont tissés entre terroristes et narcotrafiquants qui se rendent service mutuellement lorsqu’il s’agit de préserver les intérêts de l’une ou de l’autre partie. Depuis le début du mois en cours, la quantité de drogue saisie par les unités de l’Anp a atteint 435 kg à Oran, 11,34 quintaux à Tlemcen, 5 quintaux à Tindouf, et 48 kg à Jijel. Ce constat lève le voile sur les défis majeurs auxquels font face les forces de sécurité, notamment les unités de l’Anp, mobilisées au niveau des frontières depuis l’intervention militaire de l’Otan en Libye, il y a cinq ans, qui à défaut de restaurer la démocratie a créé le chaos. Si jusque-là ce dispositif a pu donner des résultats, c’est en grande partie grâce aux moyens humains et matériels engagés. Mais pourra-t-il continuer à être efficace, face à la baisse drastique des revenus de l’Etat avec la chute des prix du pétrole ? La question reste posée…  

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