samedi 12 novembre 2016

Le RCD dénonce l’absence d’une stratégie économique

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) exprime son total soutien au combat des syndicats pour préserver leurs acquis sociaux. Dans un communiqué sanctionnant la session ordinaire du secrétariat national, le RCD considère que l’attitude du gouvernement par rapport à l’âge du départ à la retraite, «qui consiste à traiter une question sociale des plus sensibles par l’affichage de simples bilans comptables, n’est ni sérieuse ni constructive». Ce parti, qui œuvre pour une transition démocratique pacifique, estime que «la refonte des mécanismes de départ à la retraite et de la gestion des caisses sociales est une nécessité qui relève de l’économie, du social et des évolutions liées à la mobilité et l’amélioration de l’espérance de vie». Pour le RCD, c’est une question qui «ne doit pas se limiter au régime général. Elle exige d’inclure les régimes spéciaux et de se pencher aussi sur le sort de nombreux cotisants à la Casnos et des travailleurs contraints à l’informel». La seule solution ne peut sortir qu’à travers «le dialogue avec tous les acteurs économiques et sociaux représentatifs» de sorte à «mettre en place un mécanisme juste, graduel et de long terme». Le traitement du dossier de la Caisse de retraite est, pour le RCD, un échantillon de l’absence de stratégie économique qui pourrait sortir le pays de la crise dans laquelle il s’enfonce de jour en jour. Le secrétaire général du RCD exprime ainsi «ses inquiétudes quant aux mesures et approximations budgétaires que comporte le projet de loi de finances 2017». Ce projet de loi, qu’il a déjà vertement critiqué, est, pour le RCD, «l’archétype même des anachronismes qui ont caractérisé et caractérisent encore la gouvernance économique dans notre pays». Le parti dirigé par Mohcine Belabbas s’interroge sur le nouveau modèle économique promis en avril dernier par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Un modèle économique qui «n’existe que dans le paysage médiatique», estime le RCD, pour qui le PLF-2017 ne se contente pas de présenter le listing des recettes et des dépenses de l’Etat pour l’année à venir mais va jusqu’à risquer des projections à 2019. Cette formation de l’opposition craint le pire en ce sens que le gouvernement «trace une stratégie financière sur trois ans», qui «prétend éliminer le déficit colossal des finances publiques qui représente pour cette année encore près de 15% du PIB». Le RCD estime que «le problème dans cette opération est que les dépenses d’équipement seront réduites dans une proportion qui hypothèque tout développement avec un gel des dépenses de fonctionnement qui suppose que les salaires et les prix des produits et services vont stagner alors que le dinar est soumis à une dévaluation rampante». Une dévaluation qui se répercute directement sur le pouvoir d’achat des citoyens. «En l’absence d’un cap à moyen terme et d’objectifs annuels», le RCD estime que le gouvernement continue de recourir à «l’éternelle confection administrative des lois de finances qui consiste en des arbitrages sur des besoins exprimés par ses démembrements régionaux et locaux».  

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