Le prix Omar Ourthilane du journaliste libre a été décerné au journaliste syrien Yacine hadj-Salah. La cérémonie organisée par la fondation Omar-Ourtilane a eu lieu hier en fin de journée à l’hôtel El-Aurassi en l’absence du lauréat, bloqué en Turquie où il vit exilé depuis des années. Même absent, le directeur du journal eldjamhouria.net a tenu à envoyer un message aux Algériens. Il considère que le prix qui lui est dédié revient de «droit» aux Syriens «qui se battent pour la liberté». Le célèbre journaliste, qui a passé 16 ans dans les géôles du régime d’El Assad, dédie également ce prix à sa femme, prise en otage par un groupe fondamentaliste alors qu’elle tentait de le rejoindre dans son exil turc. Des amis à lui et des proches sont pris en otage où croupissent dans les prisons d’El-Assad. «Notre combat est ignoré à grande échelle et plus particulièrement dans le monde arabe», écrit en effet le journaliste, un ancien opposant de gauche au régime de Damas dans sa missive. «La Syrie est devenue une boîte noire dans laquelle personne ne sait ce qui se passe», ajoutera-t-il. Les organisateurs de la cérémonie, dont le président de la fondation Zoubir Souissi et la secrétaire générale, Zakia ourthilane, la veuve de l’ancien rédacteur en chef d’El Khabar, ont expliqué le choix du journaliste syrien par le combat qu’il mène pour la liberté de la presse dans son pays. La cérémonie s’est déroulée, comme chaque année, en présence de personnalités politiques et médiatiques.
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