mardi 27 septembre 2016

Selon le patron d’Aramco : Le marché se redresse mais reste faible

Le patron du géant pétrolier saoudien Aramco a estimé hier que le marché se redressait mais qu’il restait faible, deux jours avant une réunion informelle de l’Opep sur un éventuel gel de la production pour soutenir les prix. «Alors que le marché pétrolier se remet de sa plus sévère crise, il reste faible», a déclaré Amin Nasser, lors d’une conférence sur l’énergie à Dubaï. «Les investissements dans la capacité de production de pétrole et de gaz dans le monde ont été annulés ou reportés, ce qui a ralenti l’offre, notamment pour le pétrole de schiste américain», a-t-il expliqué. Les prix du pétrole étaient en légère hausse lundi en Europe, alors que les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se retrouvaient à Alger pour un Forum sur l’énergie avant une réunion informelle demain impliquant la Russie, premier producteur mondial, pour s’attaquer à la question de la surproduction. «Malgré sa volatilité, le marché s’oriente vers un rééquilibrage et les prix pourraient s’améliorer avec le temps», a indiqué le patron d’Aramco, dont le pays, l’Arabie Saoudite, est le premier exportateur de brut dans le monde. Il a toutefois prévenu que «la volatilité du marché pourrait persister dans un proche avenir». L’Arabie Saoudite et la Russie, les deux principaux producteurs mondiaux de brut, n’ont jusqu’ici pris aucune mesure pour enrayer l’offre excédentaire qui plombe les prix depuis mi-2014, fruit du boom des hydrocarbures de schiste américains et de la stratégie de l’Opep d’ouvrir à fond les robinets pour maintenir ses parts de marché. Quand l’Opep avait abordé le sujet d’un gel de la production pour la dernière fois, l’Iran, tout juste de retour sur le marché après la levée des sanctions internationales, avait tenu tête à l’Arabie Saoudite en refusant de maintenir sa production au même niveau.

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