dimanche 26 février 2017

Ali Fawzi Rebaïne : «L’armée votera FLN ou RND, conformément aux instructions»

Ali Fawzi Rebaïne s’est attaqué à la gestion chaotique de Sonatrach, évoqué le dossier des fils de harkis et dénoncé l’ingérence de l’administration dans les élections. Rebaïne, qui s’exprimait à un meeting populaire organisé hier à la maison de la Culture de Mila, a qualifié la gestion de Sonatrach de mafieuse et d’opaque en accusant les pouvoirs publics de dilapider les recettes de l’entreprise au lieu de les orienter vers les actions de développement durable. «Sonatrach soutient les candidats du pouvoir et finance à coups de milliards leurs campagnes électorales quand elle ne dépense pas ses recettes pour l’achat de la paix sociale ; mais elle ne fait rien pour le développement de l’agriculture et la création de postes d’emploi au profit de la population», clama-t-il. Le locuteur s’en prend, par ailleurs, au pouvoir qui, selon ses dires, «recrute ses ministres parmi les fils de harkis». A ce propos, Fawzi Rebaïne renvoie son auditoire à la Toile en disant : «Allez sur Google et cherchez les noms de famille des ministres algériens et vous allez être stupéfiés de ce que vous apprendrez. Beaucoup sont des fils de harkis.» Il rappelle à ce propos la polémique née autour du Bachagha Bengana, en accusant expressément le FLN de faire l’apologie des harkis et de leurs fils en les honorant à chaque fois que l’occasion se présente et en leur facilitant l’action et les déplacements sur le territoire national. En abordant la question des prochaines élections législatives, Rebaïne fera part de la conviction de sa formation quant à la prise de partie de l’administration et de l’institution militaire en faveur du FLN et du RND. «Les élections ne seront ni libres ni transparentes. L’armée votera FLN ou RND, conformément aux instructions de l’administration.» Il justifiera, par ailleurs, la participation de son parti aux élections, qu’il qualifie de truquées, en expliquant que Ahd 54 a pris l’option de la participation pour faire entendre sa voix et les solutions alternatives qu’il a conçues pour sortir de la crise multidimentionnelle que le pays traverse depuis deux décennies.

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