mercredi 22 février 2017

Des mariages mixtes pour renforcer les liens

Le destin fait souvent bien les choses. Pour Ibtissam et Siham, ce fut le cas. La première est native de Tlemcen. Pétillante de jeunesse, elle rencontre son mari en Algérie. Il est interprète. «Lorsqu’il a demandé ma main, mes parents non pas dit oui et n’ont pas dit non. Ils ont juste trouvé cela bizarre que leur fille épouse un Chinois. Heureusement pour moi, il  est de confession musulmane. Pour sa famille, ce sont ses parents qui lui ont conseillé d’épouser une jeune fille arabe et ce fut moi. Cela fait six ans que nous sommes mariés et je ne regrette pas mon choix», confie-t-elle fièrement. Elle est aujourd’hui jeune maman de deux enfants qui maîtrisent parfaitement le chinois, langue paternelle, et l’arabe,  langue maternelle, et même le dialecte algérien. Vivant actuellement en Chine, elle déclare qu’elle a énormément aimé sa belle-famille et le cadre de vie dans ce pays de grande civilisation. Elle est tout de même exaspérée des regards inquisiteurs, voire des interrogatoires des Algériens lorsqu’ils apprennent qu’elle est mariée à un Chinois. Comme quoi, la différence est toujours mal vue dans un monde uniforme même si elle est une excellence. Pour Siham, l’histoire est un peu plus compliquée, mais c’est aussi une réussite. Cela fait 8 ans maintenant qu’elle est mariée à un Chinois, interprète également. Il travaillait sur le chantier du pôle universitaire d’El Affroun à Blida. Elle est technicienne en informatique. Le motif de leur rencontre a été des ordinateurs en panne qu’elle était censée réparer. Etant fille unique, son père a refusé la demande de ce Chinois. Ce dernier a fait appel à plusieurs personnes dont des amis à lui et des personnes de mérite dans la ville d’El Affroun pour que le père de Siham accepte enfin. Elle vit aujourd’hui en Chine et est maman de deux enfants, Iyed, 2 ans et Randa, 6 ans. Son mari parle très bien le dialecte algérien. Siham et Ibtissam ne sont pas les uniques exemples de réussite de mariages sino-algériens, parfaite preuve de la facilité d’intégration des Chinois en Algérie. D’autres cas sont connus à Chéraga, Alger et dans plusieurs autres villes du pays.                                  

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