mercredi 22 février 2017

Faute de cantine, la malbouffe menace la santé des salariés

Comment se restaurent les travailleurs à midi ? Prennent-ils leurs repas dans la cantine de leur entreprise, achètent-ils un sandwich chez le restaurant du coin ou continuent-il à utiliser la gamelle d’antan ? L’émission "Service public" de la Chaine 3 de la Radio Algérienne s’est intéressée, ce mercredi, au sujet et surtout au dangers de la restauration rapide sur la santé des salariés. La malbouffe, que nombre de praticiens impliquent dans la survenue de plusieurs maladies, est devenu un problème de santé publique qui interpelle les politiques. Selon une étude du "Global Panel", publiée en octobre 2016, la malbouffe est accusée d’être à l’origine de plus de morts que ceux causés par l’alcool et le tabac réunis. Alors que ce phénomène affectait essentiellement des citoyens de pays développés, la tendance commence à s’inverser, alerte les analystes du Global panel qui signalent que la malbouffe, menace, aujourd’hui, les pays en voie de développement. En Algérie, l’absence de données chiffrées sur les habitudes de réstauration des employés n’empêche pas de se faire une idée globale de la gravité de ce phénomène, s’il l’on prend en compte les chiffres alarmants communiqués sur la progression des maladies cardiovasculaires et l’augmentation du nombre de cancéreux, dont la mauvaise alimentation en est l’une des causes.   A partir des années 80, on a assisté à une prolifération des sandwicheries, devenus l’un des commerces les plus rentables. Que çe soit dans les grandes villes ou dans les localités les plus reculées, se juxtaposent ces « quartes saisons » qui proposent des pizzas et divers sandwichs à des prix plutôt abordables. C’est dans ces "fasfood" que se rendent la plupart des consommateurs lors des pauses déjeuner. Les salariés ont-il le choix ? Pour se restaurer, la plupart des salariés opte pour les sandwichs. « Mais, ont-ils réellement le choix ? », se demande l’un des auditeurs de la Chaine 3. Les travailleurs interrogés relèvent que la plupart des entreprises n’ont pas de cantines ou celles qui en disposent encore offrent un service de « mauvaise qualité », ce qui pousse les salariés, dans la plupart des cas, à se rendre chez le gargotier le plus proche. En l’absence de cantine d’entreprises et faute de pouvoir manger dans un restaurant, le sandwich reste-il la seule option ? Mme Souad Chelloug, diététicienne à l’Etablissement de santé publique de Kouba, recommande, dans ce cas, d’opter pour la gamelle. « Les travailleurs sont obligé de manger rapidement et n’importe quoi, ce qui peut impacter leurs santé », averti Mme Chelloug qui recommande de préparer ses repas à la maison, parce qu’explique-t-elle, « c’est plus sain, plus propre et moins cher ». Conseils de diététicienne Elle suggère aux travailleurs de bien réfléchir et de programmer la pause-déjeuner, d’éviter de le faire  à la dernière minute et manger n’importe quoi, n’importe où ». La meilleure façon, de se préserver de la malbouffe et des intoxications alimentaires qu’elles peuvent provoquer est « de préparer ses repas chez soi ». Mme Chelloug explique qu’avec peu de moyens les travailleurs peuvent consommer des repas équilibrés composés de légumes de saison revenant moins chers et riches en protéines.  


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