dimanche 26 février 2017

L’Intersyndicale marche à Tizi Ouzou

Plusieurs milliers de personnes issues de différentes wilayas du pays ont répondu à l’appel de l’intersyndicale pour une marche qui s’est déroulée hier à Tizi Ouzou. L’action a eu lieu afin de revendiquer «le gel de la nouvelle loi sur la retraite, dénoncer la cherté de la vie et demander l’implication des syndicats autonomes dans l’élaboration de la future loi sur le travail». Les participants à la marche se sont regroupés tôt le matin sur la placette de l’ancienne mairie de Tizi Ouzou. Une quinzaine de wilayas était représentée dont Alger, Bouira, Béjaïa, Saïda, Constantine, Batna, Tlemcen, Sétif, El Bayadh, Biskra, Djelfa et Tizi Ouzou. L’endroit s’est vite avéré exigu pour contenir la foule de travailleurs venus prendre part à la manifestation dont le coup d’envoi a été donné vers 10h30. Des organisateurs ont signalé que des bus transportant des manifestants ont été empêchés par les services de sécurité de rallier le chef-lieu de wilaya. La procession avec à sa tête les représentants nationaux des différents syndicats a sillonné les artères de la ville de Tizi Ouzou vers le siège de la wilaya. Les manifestants ont scandé des slogans contre la politique du gouvernement sur le travail  ainsi que d’autres contre l’UGTA. «Ya li el aâr, ya li el aâr, houkouma bila karar» (Honteux, le gouvernement est incapable de prendre la bonne décision) et «Al aâmil machi abid» (Le travailleur n’est pas esclave), fusaient de la foule pendant tout le trajet. Les manifestants ont par la suite tenu un sit-in devant le siège de la wilaya où des représentants des syndicats ont pris la parole pour saluer la grande mobilisation. Lyes Merabet du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a salué la réussite de l’action, avant de souligner que l’intersyndicale ira jusqu’au bout de ses revendications «légitimes».   Le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, a dénoncé, pour sa part, l’érosion du pouvoir d’achat et «la hausse de plus de 30% du prix de tous les produits alimentaires qui appauvrissent de plus en plus le travailleur». Le premier représentant du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste), Salim Oulha, et le coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), Méziane Meriane, ont estimé que la Fonction publique est en danger, au moment où Boudjenah Abdelkrim, du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE), rappelle que des travailleurs perçoivent toujours des salaires inférieurs au SNMG. L’intersyndicale, qui regroupe une dizaine de syndicats autonomes, a reçu aussi le soutien de partis politiques à l’image du FFS, du PT ainsi que du RCD, dont des militants et élus étaient présents à la marche d’hier.  

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