dimanche 26 février 2017

Pénurie de médicaments? Une « rumeur infondée » selon Badra Benkedadra, conseillère au ministère de la santé.

La conseillère du ministre de la Santé et de la réforme hospitalière, Mme Badra Benkedadra  est catégorique : « il n’y a absolument pas de rupture d’approvisionnement de médicaments », comme il est rapporté par des citoyens et des professionnels, relayés par les médias. Poussée, dimanche lors de l'émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, à situer les auteurs de cette « rumeur infondée » selon elle, Mme Benkedadra répond qu’elle n’en sait rien, ajoutant, tout de suite après, être étonnée que ce soit « le producteur qui me l'annonce ». L’intervenante estime que l’annonce de fabricants faisant état d’une rupture de certains traitements, à partir du mois d’avril , « ne tiens pas la  la route », dés lors, dit-elle, que les programmes d’approvisionnement pour 2017 ont déjà été délivrés à ces derniers. Elle appuie ses propos en signalant que le cahier des charges relatif à l’importation des produits pharmaceutiques stipule « clairement » que ces opérateurs doivent détenir des « stocks de sécurité » couvrant une période de six mois. « Donc, argument-elle, à supposer que le ministère de la santé ait tardé à délivrer ces programmes », ces opérateurs sont donc sensés s’y approvisionner. Reconnaissant à demi mot qu’il puisse exister des « tensions » sur certains traitements, elle considère qu’il est possible à un malade n’ayant pas trouvé le médicament recherché dans une officine, de pouvoir se le procurer dans une seconde. A un moment, s’insurge-t-elle, où le ministère de la Santé met en œuvre « des mécanismes » visant à substituer les importations de médicaments par une  production nationale, « voilà que c’est le producteur lui-même qui vient m’annoncer une rupture ». « Il y a, s’exclame-t-elle, quelque chose qui ne tourne pas rond ». Et de s’interroger : « En décidant de produire localement nos produits pharmaceutiques, nous sommes-nous trompé de politique, avons-nous fait un mauvais choix ?   Revenant sur ces annonces qu’elle rejette fermement, elle observe qu’elles confortent la position du ministère de la Santé de réviser le processus d’approvisionnement de traitements médicaux. Celui-ci, précise-t-elle, va être revu dans toute sa composante « de l'importation du médicament à sa distribution au détail ». Poussant plus loin, elle annonce que le nouveau dispositif, « déjà entamé », va, de plus, révéler qui, parmi les opérateurs de la filière médicaments possède les capacités avérées d’en être producteur.   Elle croit également utile de relever que ce ne sont certainement pas les producteurs qu'elle citait auparavant, qui posent problème, pointant du doigt, sans les citer nommément, vers les importateurs « qui nous annoncent une rupture des approvisionnements « à partir du mois d’avril ». 


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