mercredi 22 février 2017

Pour le professeur Chemseddine Chitour, le scénario d’une nouvelle chute des cours du brut n’est pas à exclure

La probabilité d’une nouvelle chute, encore plus prononcée, des cours pétroliers n’est pas un scénario à exclure, même au cas où les producteurs de brut s’alliaient, une fois encore, pour diminuer les niveaux actuels de leur production. C’est là, le constat dressé, mercredi, par le professeur Chemseddine Chitour, enseignant à l’Ecole nationale polytechnique d’Alger et spécialiste des questions énergétiques, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne. L’Intervenant y rappelle, qu’en novembre dernier, l’Opep avait décidé de réduire sa production de brut, relevant au passage que cette stratégie a « apparemment marché » puisque, dit-il, les prix ont grimpé autour des 55 dollars le baril. Il n’en relève pas moins que la situation reste toujours « fragile », cette hausse s’étant, signale-t-il, manifestée à une période hivernale, durant laquelle la demande est habituellement importante.   N'écartant pas la menace d’une nouvelle chute des cours, drastique cette fois, il l‘étaye par la décision de la nouvelle administration Américaine d’encourager l’exploitation des énergies fossiles, ainsi que par l’augmentation du nombre des sites d’exploitation des gaz de schiste, dont il note qu’il est passée de 500 à 850. Disant sa faveur à une reconduction de l’accord de l’OPEP, l’intervenant considère que les pays producteurs devraient aller encore  « plus loin » afin,  dit-il, qu’ils puissent compenser les quantités de pétrole mises sur le marché par les Etats-Unis. Citant une récente étude de l’agence d’information Blomberg, il y relève et confirme que « si on ne fait rien, d’ici juin », les cours du brut pourrait connaitre une chute brutale pour se situer à un niveau de 30 dollars le baril. Il souligne cette éventualité en rappelant que la Chine, tout autant que l’Arabie Saoudite, sont toutes deux en train de « pomper au maximum » et que les Etats-Unis, encouragés par un relèvement du pétrole de schiste, devenu rentable à partir de 50 dollars, « sont désormais capables de noyer de marché ». Face à ces sombres perspectives, le professeur Chitour appelle l’Algérie à prendre le courage de se dépêtrer de la « rente pétrolière » afin, souligne-t-il, qu’elle n’ait pas à « se tenir le ventre », chaque fois que les cours du but se mettent à fluctuer dangereusement.       


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire