La restructuration de Groupe Algérie télécom, à l’initiative du Conseil des participations de l’Etat (CPE), est le sujet abordé, dimanche, par la ministre de la Poste et des technologies de l’information et des télécommunications (MPTIC), durant l’émission l’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne. Mme Iman-Houda Faraoun y explique que le modèle actuel du groupe Algérie Télécom « n’est pas très avantageux » par rapport à son positionnement au sein de l’économie d’où l’impératif, déclare-t-elle, de le transformer en une entité publique désignée sous le nom de Groupe Télécom Algérie. Ce groupe, indique-t-elle, disposera de tous les moyens de l’Etat en matière de télécommunication, lequel lui cédera l’ensemble des filiales gérant les réseaux fixe, mobile et satellitaire (AT, ATM et ATS) constituant, désormais, sa propriété. Des attributs de ce groupe, « une entité de management », la ministre signale qu’il sera chargé du management économique, de la planification, de même qu’il s’occupera de mutualiser certains métiers, à l’exemple de la communication, des ressources humaines, des plans de développement et du regroupement des achats effectués par Mobilis, Algérie Télécom et ATS. Ce regroupement, ajoute Mme Faraoun, permettra, d’autre part, d’avoir une « vision globale » de la manière de couvrir le maximum du territoire en usant des technologies les plus adaptées nécessitant, soit une couverture satellitaire ou alors des réseaux fixe ou mobile. Elle tient, en outre, à préciser que les trois entreprises continueront à fonctionner comme par le passé, à la seule différence qu'elles appartiendront dorénavant au Groupe Télécom Algérie (GTA). Entre autres missions, la ministre annonce également que ce groupe public va avoir à se déployer en Afrique, en y prenant des participations auprès d’opérateurs étrangers dans des pays du continent, en commercialisant des services satellitaires, de l’internet fixe et en proposant des domiciliations de ces derniers au Data Center d’Algérie Télécom, en cours de construction. Amenée à commenter le faible débit de l’internet, notamment par rapport à des pays du continent Africain, la ministre l'impute à un réseau de distribution « archaïque », dont elle assure qu’il sera remédié grâce au plan de modernisation en cours, un projet dont elle prévient qu’il va s’étaler dans le temps. « Au bout de quelques années, tente-t-elle de rassurer, on aura oublié le problème des dérangements ». Quand on lui fait remarquer que l’Algérie ne figure pas parmi dans le top 10 des pays Africains en matière d’accessibilité à l’internet, elle répond que le pays a adopté un modèle différent que ces derniers. « Oui, commente-t-elle, dans certaines régions, certains parmi eux ont des débits allant jusqu’à 300 mégas mais le citoyen, lui, n’a rien ». L’invitée rappelle que les efforts d’Algérie Télécom tendent actuellement à déployer l’internet sur l'ensemble des 48 wilayas. C’est, selon elle, « pourquoi nous peinons à avoir un excellent classement ». Elle n'en considère pas moins qu’en matière de qualité de service pour l’ensemble de la population, « nous sommes les meilleurs ».
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