vendredi 28 avril 2017

Les citoyens évitent le discours ennuyeux des candidats à Bouira

Les partis politiques peinent à mobiliser les foules. Trois semaines sont déjà écoulées depuis le début de la campagne électorale pour les élections législatives du 4 mai prochain, le désintérêt des citoyens à la course des partis est criant dans la wilaya de Bouira. Une ambiance électorale morose a régné. Des candidats ont animé des rencontres dans des salles quasiment vides.  Hormis, le Front de libération national (FLN), et le Rassemblement national démocratique d’Ahmed Ouyahia, qui ont réussi à remplir la salle des spectacles de la Maison de la culture Ali Zamoum du chef-lieu de wilaya, et ce, en mobilisant même des écoliers acheminés par bus depuis plusieurs localités lointaines de la wilaya et même des autres régions du centre du pays, des représentants de partis politiques et autres candidats en lice, ont opté pour des rencontres de proximité. Dans leurs sorties dans les quartiers, le discours des candidats a été jugé ennuyeux et n’a convaincu personne. «Comment voulez-vous voter pour des candidats qui n’ont jamais mis les pieds dans notre quartier ? Et aujourd’hui, sans scrupule, ils reviennent en tenant presque le même discours», a déclaré un résident du quartier les 500 logements de la ville de Sour El Ghozlane, en faisant allusion à des élus du FLN. «Djamel Ould Abbès a déclaré que le FLN est l’Etat et son parti glanera tous les sièges. Donc, ces candidats n’ont pas besoin de faire campagne», a déclaré avec beaucoup d’humour un gérant d’une entreprise. Les citoyens tournent le dos aux candidats. Pour Djamel Baloul, qui chapeaute la liste du Front des forces socialistes, (FFS), à Bouira, le désintéressement des citoyens à la chose politique est l’une des conséquences du pouvoir qui a dépolitisé la société. Il a reconnu, à l’occasion de son intervention, au cours du meeting animé samedi dernier, conjointement par les deux membres de l’instance présidentielle du parti, Ali Laskri et Chérifi Mohand Amokrane, que l’une des conséquences de cette politique de la dépolitisation adoptée par le pouvoir. «On se retrouve pour la célébration du 20 Avril sans les citoyens», a-t-il souligné. Même en matière d’affichage, les panneaux d’affichage restent dans leur majorité vides. «Nous avons opté pour des sorties de proximité. Nous avons même ciblé des quartiers par crainte d’être renvoyés par les citoyens, qui visiblement ont la tête ailleurs», a-t-on estimé. En dépit de la mobilisation des partis au pouvoir et de l’opposition à laquelle s’ajoute celle de l’administration, certains citoyens ont montré très peu d’engouement, alors que d’autres semblent ignorer totalement l’échéance du 4 mai prochain.                                                                              

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