vendredi 28 avril 2017

Que dira Sellal aux Sétifiens ?

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est attendu à Sétif, ce dimanche.  Le programme sera, nous dit-on, chargé, puisque de nombreuses escales sont, prévues lors de sa virée. Parmi les points importants, l’on note l’inauguration officielle  de la 2e ligne de production de la Société des ciments de Aïn Kebira portant ses capacités de production à plus de 3 millions de tonnes/an, l’inspection du chantier du tramway dont la mise en service est annoncée pour le premier trimestre 2018. Il y aura l’inauguration de l’ensemble hôtelier Ibis-Novotel,  du  centre culturel islamique (dont les travaux ont été lancés en 2007 par  l’ex-wali Noureddine Bedoui), de 6000 places pédagogiques de l’université Sétif II  ainsi que le nouveau marché de gros des fruits et légumes. La remise des clés de plus de 2500 logements de différents segments figure également au programme de la visite. L’inauguration de complexes industriels du privé,  principal créateur d’emplois et de richesse de la région, sera l’autre étape  du déplacement de Sellal. L’inspection du chantier de la  pénétrante  port de Djendjen-El Eulma demeure un mystère, tout comme l’histoire de la méga-zone industrielle d’Ouled Saber s’étendant sur 700 hectares dont le cahier des charges n’est toujours pas «délivré». Le clou de la visite rentrant  dans le cadre de la campagne électorale sera la rencontre avec la société civile, la wilaya de Sétif compte plus de 915 000 inscrits sur les listes électorales. Oubliant sans doute que les paroles s’en vont et les écrits restent, Abdelmalek Sellal aura du mal à convaincre les Sétifiens, d’autant que la promesse de l’enveloppe complémentaire de 32 milliards de dinars, faite lors de la dernière visite de Sellal à Sétif  (voir El Watan du jeudi 31 octobre 2013) est restée sans suite. Pour l’illustration, les  3,5 milliards de dinars destinés, il y a quatre ans, à l’extension de la piste de l’aéroport (étude et réalisation) n’ont pas été investis. Connaissant de gros problèmes de financements et des déficits en programme, le segment de l’habitat fait grincer des dents. Aussi, le projet du complexe sportif de 50 000 places, initié par le président de la République en juin 2007, puis  sabordé par des bureaucrates sera, apprend-on, remis sur le tapis par les Sétifiens.

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