La Ligue des droits de l’Homme (LDH), l’association Au Nom de la Mémoire et les quotidiens El Watan et Mediapart, avec le Collectif pour la reconnaissance de 8 mai 1945 organisent, le 2 mai prochain à Paris, un débat public autour des massacres commis par la France coloniale en mai 1945 dans plusieurs régions d’Algérie, notamment à Sétif, Kherrata et Guelma. Ce débat public prévu, de 19h à 23h, à la salle Jean Dame (17, Rue Léopold Bellan, Paris 75002 Métro : Les Halles ou Sentier), verra la participation des collectifs « l’Autre 8 mai 1945 » et « Sortir du colonialisme ». Plusieurs historiens, algériens et français, prendront part à cet évènement. Le 8 mai 1945, alors que le monde entier fêtait la victoire contre l’Allemagne nazie, un horrible massacre commence à Sétif, avant de s’étendre à d’autres régions du pays. Le carnage qui a duré plusieurs semaines aurait fait quelque 45 000 morts parmi les populations algériennes. D’autres sources ont situé le bilan de cette tragédie autour de 20 000 morts. Le refus de l’Etat français de reconnaitre ses crimes commis en Algérie, durant la période coloniale (1830-1962), continue à envenimer les relations entre les deux pays. « A n’avoir pas regardé en face cette page de son histoire, la France en est encore malade. Les séquelles de ce passé colonial prolongent nombre d’aspects du «racisme républicain» en vigueur dans l’Algérie coloniale et forment le soubassement des manifestations racistes et islamophobes d’aujourd’hui, parfois au cœur de l’Etat », explique l’historien Gilles Manceron dans El Watan (édition du 21 février 2017).
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