De Béjaïa où il a animé, hier, un meeting pour épauler son unique liste électorale en lice aux législatives du 4 mai, le secrétaire général du Parti socialiste des travailleurs (PST), Mahmoud Rechidi, a descendu en flammes la politique libérale menée par le gouvernement qui met, selon lui, la souveraineté du pays en jeu. «Il y a une politique sociale et économique qu’ils veulent nous imposer et cela ne peut se faire qu’en matant les libertés syndicales, d’expression, d’organisation… C’est la politique libérale. Avec elle, c’est la souveraineté du pays qui est mise en jeu, car le secteur public, c’est-à-dire tout ce que les Algériens ont comme richesses collectives, est en proie à l’appétit privé», a-t-il critiqué. «La santé, les universités, le pétrole…, tout est menacé de privatisation», a-t-il alerté. Et de rappeler les conséquences engendrées antérieurement par les privatisations : «A cause d’emplois précaires, on a eu des travailleurs sans sécurité sociale, privés de libertés syndicales. C’est l’esclavagisme qu’on nous impose.» L’orateur a relevé ce qui s’apparente à un paradoxe en déclarant que c’est au moment où le gouvernement Sellal, avec ses lois de finances, applique l’austérité aux travailleurs, en gelant les salaires, en réduisant les subventions… que les patrons sont gratifiés de cadeaux fiscaux qui se chiffrent en milliards, qu’éclatent des scandales financiers (Sonatrach 1, 2…) impliquant même des membres du gouvernement et que des milliards de dollars en surfacturation et de commissions sont cachés dans les paradis fiscaux. Et de poursuivre que la lutte aujourd’hui, c’est contre le projet libéral et contre les atteintes aux libertés syndicales, d’organisation, d’expression. Revenant aux élections, Mahmoud Rechidi a justifié la participation du PST aux législatives par «l’absence d’un rapport de force en faveur d’une alternative de boycott». «S’abstenir pour rester à la maison, ne peut être la solution, car ceux qui vont y participer vont continuer à nous imposer leur loi même avec 4% de taux de participation», a-t-il soutenu. Estimant enfin que nous sommes dans une «phase de résistance», il réitère l’appel de son parti pour «une convergence démocratique antilibérale et anti-impérialiste».
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