L’Algérie est désormais reconnue libérée de la poliomyélite. Elle a obtenu la certification de l’OMS pour l’élimination de la poliomyélite en novembre 2016 et célébrée jeudi dernier par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière à l’occasion de la semaine mondiale de la vaccination placée sous le thème de l’Organisation mondiale de la santé «Les vaccins : ça marche». Des efforts considérables en matière de vaccination ont été déployés par l’Algérie pour justement aboutir à ce résultat. «L’Algérie a rejoint l’initiative mondiale de l’éradication de la poliomyélite dès sa proclamation en avril 1988, et c’est déjà bien avant cette date que l’Algérie a introduit, en 1973, le vaccin antipoliomyélite oral», a rappelé le professeur Ahmed Nacer Masmoudi, le président du Comité national de certification. Il signale que «la déclaration de l’Algérie ‘‘polio-free’’ est l’aboutissement d’une longue marche dont les premiers pas ont été initiés par nos aînés, et aussi nos enseignants et formateurs et grâce aux efforts de tous les professionnels de la santé et des gestionnaires des établissements de santé». Pour le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, dans un discours lu par le chef de cabinet, M. Rerzgui, les résultats obtenus sont un motif de fierté pour notre pays puisque nos taux de couverture vaccinale sont devenus supérieurs à 90%, comme préconisé par l’OMS, et que certaines maladies sont pratiquement éliminées, comme le tétanos néonatal avec aucun cas depuis 1984 et la diphtérie avec aucun cas depuis 2007. «D’autres maladies comme la rougeole ont connu un recul drastique passant de plus de 20 000 cas en 1996 à moins de 100 cas sporadiques, ces dernières années», a-t-il indiqué en rappelant que le processus de certification de son élimination avec la rubéole a été engagé avec l’OMS. Le budget de l’Etat pour l’acquisition des vaccins est passé, selon M. Boudiaf, de 251 millions de dinars en 1997 à 10 milliards de dinars en 2016 pour un total de près de 48 millions de doses de vaccins, assurées dans plus de 7000 structures sanitaires de proximité et plus de 200 établissements hospitaliers à travers les territoires national. A cet égard, le ministre a estimé que cette semaine est également un moment singulier pour souligner la volonté constante du pays de relever le défi de la vaccination qui a toujours constitué une priorité majeure de la politique nationale de santé, d’autant que la vaccination constitue une composante essentielle du droit humain à la santé et qu’elle a pour but de réduire significativement la morbidité et la mortalité attribuables aux maladies cibles contrôlables par la vaccination. «Ces succès ne doivent en aucun cas constituer une cause de relâchement et nécessitent non seulement le maintien de la vigilance mais aussi la poursuite de façon résolue de la mise en œuvre de nos programmes de vaccination, pour éviter la résurgence de certaines maladies mortelles, comme la rougeole, réapparues en Europe et aux Etats-Unis du fait du recul de la vaccination», a averti M. Boudiaf.
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