La campagne électorale des élections législatives est entrée dans la dernière ligne droite. A quelques jours du scrutin de jeudi prochain, le président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, s’est déclaré satisfait de son déroulement. «A part quelques échanges entre deux hommes politiques, la campagne électorale s’est déroulée sans grand dérapage», a-t-il soutenu hier à partir de Constantine. Allusion directe aux deux chefs de file du FLN et RND, respectivempent Djamel Ould Abbès et Ahmed Ouyahia, qui ont eu des passes d’armes par meeting interposés. L’ancien ministre a, depuis la tribune du palais de la culture El Khalifa, égrené les grandes lignes de son programme, sans omettre d’insister sur l’importance du vote, seul rempart, laissera-t-il entendre, contre l’instabilité et la déliquescence institutionnelle. «Une forte participation au scrutin du 4 mai prochain renforcera non seulement la crédibilité de l’Assemblée nationale, mais surtout sa légitimité», a-t-il martelé devant une assistance clairsemée, en rappelant que grâce à la nouvelle Constitution du président Bouteflika, le chef de l’Exécutif sera désormais issu de la majorité. Une motivation de plus pour choisir sa formation politique. Et à lui de rendre hommage, à plusieurs reprises, au président de la République, concernant les réformes ou encore la réconciliation nationale. Pour ce dernier point, il sera interrompu par un Patriote, visiblement non content de cette politique de concorde nationale, ce qui excédera quelque peu le tribun. L’ex-ministre du Commerce s’est livré à un plaidoyer pour les réformes économiques qui seront dures, mais inévitables pour le pays à l’effet de contrer la dépendance aux hydrocarbures. Selon lui, la conjoncture actuelle diffère de celle des années 1980 qui a conduit à l’endettement auprès du FMI. «Nous disposons de 100 milliards de dollars de réserve et notre dette est quasi nulle. Avec des réformes drastiques, nous triompherons de la crise», a-t-il argumenté. Pour ce faire, le MPA est favorable à l’économie de marché et à la libre entreprise : «L’époque du socialisme et de la bureaucratie est bel et bien révolue, la solution ne peut pas être politique, elle est économique.» A l’adresse des partisans du boycott, Amara Benyounès avertira des conséquences d’une telle position : «Œuvrer pour l’abstention, c’est livrer le pays à la rue (…). Nous savons ce que la rue a amené en Tunisie, en Egypte… la ruine et le terrorisme et nous avons déjà connu cela.»
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