«Je m’adresse directement à la conscience des autorités algériennes et à celle du peuple algérien tout entier, pour attirer l’attention de toutes et de tous sur ‘’l’état’’ dans lequel se trouve la fondation Mohamed Boudiaf», s’indigne Nacer Boudiaf, fils du regretté Mohamed Boudiaf. Fermée depuis 14 ans, il ne reste aujourd’hui de la fondation Mohamed Boudiaf que son portrait suspendu à l’entrée de son siège à El Biar. Pour bon nombre de personnes, ce fait n’est autre qu’«un double assassinat» de celui qui a fait la gloire de l’Algérie, assassiné en Président et devant les caméras, le 29 juin 1992. «La mémoire de mon père et de son combat n’appartiennent pas qu’à moi, mais à tous les Algériens. Mohamed Boudiaf est acclamé partout, là où je vais. Je veux aujourd’hui perpétuer sa mémoire et son histoire. Mais il se trouve que le siège de la Fondation qui porte son nom est toujours fermé sans que personne bouge le petit doigt pour changer cette situation amère», fulmine Nacer Boudiaf, reçu mercredi dernier dans notre rédaction. Et d’ajouter : «Depuis sa création à la suite des dramatiques circonstances de l’assassinat de Mohamed Boudiaf, cette Fondation n’a de Boudiaf que le nom. Il est maintenant temps, soit de lui enlever le nom de Boudiaf et l’offrir à qui l’Etat veut, comme il dispose de tout le pays, soit la confier à des mains dont le seul objectif sera d’accomplir le devoir de mémoire à l’égard d’un homme qui a tout donné, y compris sa vie, à l’Algérie.» Nacer Boudiaf propose à l’Etat de la mettre sous sa responsabilité directe et de désigner un haut fonctionnaire du ministère des Finances comme responsable chargé de la situation comptable et financière de la Fondation. «Je veux faire du siège un espace d’expression non seulement sur Boudiaf, mais également sur les Six historiques, à savoir Mustapha Ben Boulaïd, Larbi Ben M’hidi, Mourad Didouche, Belkacem Krim et Rabah Bitat», explique-t-il. Les projets et les idées ne manquent pas, Nacer Boudiaf veut faire de la Fondation un lieu d’expression et de rayonnement de culture et d’histoire dont profiteront surtout les écoliers, les collégiens, les lycéens et les étudiants. «La Fondation fera dans le culturel et dans le social : deux aspects qui ne sont pas traités comme il se doit ; en tout cas, pas comme ils devraient l’être pour refléter fidèlement la culture et la spécificité algériennes en termes de société. Ce ne sont là que quelques idées qui demandent à être enrichies et complétées par celles et ceux qui veulent exprimer leur devoir de mémoire à l’égard des hommes de Novembre, sous la devise ‘’l’Algérie avant tout’’», conclut Nacer Boudiaf.
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