Abdelmalek Bouchafa, le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), a appelé hier les habitants de Annaba, à partir du théâtre régional, à voter en masse pour confirmer l’espoir et le changement démocratique pacifique. «Vous êtes bien placés pour savoir que l’argent sale et l’oligarchie ont gangrené la politique locale et nationale allant jusqu’à peser sur les choix des listes. Il faut voter massivement pour le FFS à l’effet de s’assurer un changement positif», a conseillé le représentant du plus vieux parti de l’opposition. Devant un parterre de militants et sympathisants, l’intervenant a dénoncé avec force la présence, partout, des oligarques en têtes de liste. «Les oligarques ont utilisé leurs agents pour conduire des listes de parti à l’effet d’infiltrer l’Assemblée populaire nationale. Une fois installés, ils ne serviront que leurs intérêts pour assurer leur pérennité», dénonce-t-il. Fidèle à son ton critique envers le système, le porte-parole du parti d’Aït Ahmed a considéré : «Tous les indicateurs sont au rouge et le système en place ne sait que générer les crises, dont l’actuelle est multidimensionnelle. Elle est d’ordre politique et moral, avant d’être économique et social.» Et d’assurer : «Notre objectif est de mettre fin à ce système autoritaire ayant ouvert toutes les voies aux dérapages, museler la presse et encourager l’émergence de l’argent sale.» Pour étayer ses déclarations, le premier secrétaire du FFS a affirmé : «Nous sommes contre le système en place et non contre l’Etat.» Evoquant le risque de fraude lors des prochaines élections législatives du 4 mai, l’orateur a assuré que son parti a émis des réserves. «Les élections sont la consécration de la pratique démocratique et c’est lors de ces dernières que nous aurons la preuve ou pas de l’existence de la fraude», a-t-il prévenu. Avant de quitter la wilaya de Annaba, le chef de file du FFS a réitéré que «le programme électoral du FFS a trait à la question nationale et notre parti milite au profit d’une réelle pluralité politique, syndicale et médiatique».
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