Initialement prévu à Mascara en partenariat avec la société Attifi, le projet d’usine Scania en Algérie a finalement été délocalisé à Oran, mais pas seulement. Il change aussi de partenaires algériens. «L’usine d’assemblage des camions Scania va être transférée dans la wilaya d’Oran sur le même emplacement géographique que le projet Sealynx, en partenariat avec les entreprises algériennes PalpaPro et la famille Taleb», a indiqué, mardi soir à Alger, le directeur général de Saida Algérie, Patrick Coutellier, lors d’une conférence de presse. La filiale du groupe GPH, Saida Algérie, s’investit à 49% dans ce projet alors que les deux autres entreprises locales se partagent les 51% restants. C’est la première fois que le groupe GPH se lance dans un projet industriel dans le secteur automobile en Algérie. Un projet pour lequel la commission d’évaluation technique du ministère de l’Industrie a déjà donné, en novembre 2016, son accord. «Le projet a été validé par le ministère de l’Industrie, nous sommes en phase d’aménagement de notre structure qui sera localisée à Oued Tlelat à Oran sur une superficie de 12 000 m2.» Le démarrage de la production dans cette usine d’assemblage des modèles Scania est prévu avant la fin de l’année. «La priorité est de produire les premières unités pour homologation au sein de l’usine avant la fin de cette année 2017, entre les prototypes et les premiers camions destinés à la vente», précise le conférencier. L’usine assemblera, dès 2018, au format SKD quelque 300 unités entre tracteurs et porteurs avec un taux d’intégration de 15%. Ces camions feront partie de la nouvelle gamme Scania qui sera produite en parallèle en Europe. En seconde phase, à partir de 2019, les propriétaires du projet entameront la production en CKD pour atteindre un objectif de 500 à 700 unités/an. Le directeur général de Saida Algérie a précisé, lors de la présentation de ce projet, que l’ensemble du personnel de l’usine Scania sera formé au CFP Scania, qui a été homologué à la fois par le ministère de la Formation professionnelle et le constructeur Scania. Le démarrage de l’usine se fera avec une cinquantaine d’emplois directs avant d’atteindre 250 salariés dans sa seconde phase. Quant aux emplois indirects, «tout dépendra de la diversité des partenaires», selon Patrick Coutellier, qui a également fait savoir qu’une sélection de carrossiers locaux et internationaux est en cours de finalisation.
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