Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs, s’en prend au FLN et à certains partis qui ont recouru à l’argent ou à d’autres pratiques pour s’imposer sur le terrain. Dans un long discours de campagne en prévision des législatives du 4 mai prochain, prononcé hier à la maison de la culture Taos Amrouche de Béjaïa, la leader du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, s’est attaquée avec virulence au régime, à l’oligarchie et aux partis au pouvoir. «Le pays vit sa plus grave crise depuis l’indépendance, une crise institutionnelle et de régime. Ce régime, qui mélange l’argent sale et la politique, est un danger pour le pays. Il démontre sans cesse qu’il ne peut pas répondre aux aspirations des citoyens, car il est au service d’une oligarchie prédatrice qui a des tentacules dans toutes les institutions, et des multinationales», a martelé la première dame du PT. Pour elle, le régime, «éculé» et «sans base légitime», «mène une politique de provocation envers les jeunes, les travailleurs, les couches moyennes…, induisant des fléaux sociaux». Et d’ajouter dans le même sillage que cette politique intérieure qui «tourne le dos à la majorité des citoyens» se reflète sur la politique étrangère «à deux têtes qui a perdu sa boussole». Revenant sur le déroulement de la campagne électorale, l’oratrice s’est attaquée à deux reprises au FLN et aux partis qui ont recouru à l’argent ou à d’autres pratiques pour s’imposer sur le terrain. «Le FLN a utilisé l’UGTA, l’ONM, l’UNFA, etc., pour faire campagne. On a eu recours à l’argent sale, à l’achat des consciences, aux festins… Ce comportement est contre la démocratie et le libre arbitre», assène-t-elle. Elle ajoute plus loin : «Le FLN avait pour but de libérer le pays et sa mission est terminée à l’indépendance. Mais on l’a usurpé pour en faire un instrument pour des intérêts étroits et des privilèges matériels.» Mme Hanoune a enfin fait appel à l’esprit de «militance» et «au sens du discernement» des Algériens pour aller voter massivement le 4 mai, malgré «la démoralisation et la pollution politique», pour, a-t-elle dit, «vaincre la majorité au pouvoir» et «créer une nouvelle représentation porteuse des aspirations de la majorité des citoyens».
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