Moussa Touati a animé, hier, un meeting au Centre culturel de la commune de Bir El Djir. Il s’agit du deuxième meeting du président du FNA à Oran, pendant cette campagne électorale, et s’il a choisi, pour ce second rendez-vous avec ses électeurs, de l’animer à Bir El Djir, c’est une façon de privilégier la proximité. Une assistance nombreuse était venue écouter le président du FNA. On comptait, dans les rangs du public, autant de femmes que d’hommes. C’est d’abord Fouzia Hamra, tête de liste FNA à Oran, qui a pris la parole, invitant les militants de son parti à aller massivement voter le 4 mai prochain. Dans son allocution, Moussa Touati a, d’abord, rendu un hommage aux femmes, plus particulièrement aux mères. «Je remercie les mères d’être venues en si grand nombre, la mère est la véritable école. Elle est la plus proche de la nation, car c’est elle qui éduque l’homme. Il était alors tout naturel que le FNA donne une place privilégiée à la femme.» Et c’est aussi dans cette optique, dira Moussa Touati, que 4 femmes sous la bannière du FNA, sont des têtes de liste, sans compter une autre en Europe, et bien sûr la fameuse liste de Chlef, 100% féminine, «une première dans le monde». Petit bémol tout de même : l’hommage de Moussa Touati à la femme a beau être solennel, mais à aucun moment il n’a parlé de l’égalité entre les femmes et les hommes, ni de l’abrogation «total» du code de la famille. Sur un autre registre, Moussa Touati s’est voulu réaliste, et a tenu à prévenir ses électeurs. Ses futurs députés ne viendront pas «les bras chargés de promesses pour la concrétisation de gigantesques projets pour le pays, mais viendront avec des lois qui protégeront le citoyen de la misère sociale et de la répression», laisse-t-il entendre. Il ne manquera pas de tacler, sans les nommer, les partis au pouvoir : «Ceux qui, de 1962 à 2017, nous ont gouvernés, continuent à parler de la glorieuse Révolution. Ont-ils appliqué les principes de la Révolution algérienne ? Ont-ils bâti un Etat social comme en rêvaient nos martyrs ? Ont-ils donné des droits aux pauvres ?» Et de conclure que ces gens-là, ceux qui tiennent les rênes du pouvoir dans le pays, «nous embarquent dans la voie du libéralisme, une voie qui ne va pas dans l’intérêt du peuple, et contre laquelle il faut se défendre». Fait surprenant, il égratignera également les partisans du boycott : «A qui profite le boycott ? Il profite aux gens du système bien sûr, car en s’abstenant de voter, ça sera la continuité et ce sera nous les perdants !»
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