Les travailleurs du groupe Cevital s’impliquent pour soutenir leur patron dans les conflits l’opposant à l’administration, à l’appel du comité de participation de l’entreprise. Des centaines de travailleurs de l’unité d’huile du géant de l’agroalimentaire, soutenus par leurs collègues des autres filiales du groupe (Brandt, Baticompos, Oxxo…), ont observé jeudi, de midi à 13h, un sit-in devant leur usine, sise à l’arrière-port de Béjaïa. Ils ont protesté pour exiger le dégel de plusieurs projets industriels bloqués par l’administration dans la wilaya, dénonçant notamment les entraves administratives à l’investissement dressées sur le chemin de l’homme d’affaires Issad Rebrab, l’empêchant de créer de la richesse et de l’emploi à Béjaïa. Sur plusieurs banderoles brandies par les travailleurs, on pouvait lire : «Non au blocage de nos investissements, libérer notre projet de trituration», «Pour le respect des décisions de l’Agence nationale de développement des investissements (ANDI)», «Oui au développement économique de la région de Béjaïa». On pouvait également entendre ces slogans : «Nous avons besoin d’hommes, on en a assez des voleurs», «Assa azekka, Cevital yella yella». Parmi les projets bloqués, en effet, figure l’unité de trituration des graines oléagineuses qui va générer pas moins de 500 emplois directs. Le bateau transportant l’outil de travail nécessaire à l’ouverture de cette usine est bloqué depuis le 26 mars dernier au port de Béjaïa par le PDG, Djelloul Achour, indique Kaci Sayad, cadre à Cevital et un des encadreurs du mouvement. Le comité de participation de Cevital a indiqué dans une déclaration que «des travailleurs manifesteront jeudi 27 avril 2017 à 12h sur la route du port, soutenus par les salariés de plusieurs autres sites, pour alerter les pouvoirs publics sur les décisions arbitraires des autorités du port de Béjaïa, qui ont décidé d’ignorer et de bafouer la loi en vigueur, entravant le développement économique de la région de Béjaïa, mais aussi son avenir». Il ajoute : «Empêcher la région de Béjaïa de se développer, c’est refuser la création de milliers d’emplois et l’avenir offert à la jeunesse ; c’est refuser d’encourager le dynamisme économique de Béjaïa ; c’est refuser de participer à la sécurité alimentaire du pays. Les travailleurs de Béjaïa veulent être entendus par le gouvernement.» Selon Tounes Mourad, cadre financier à Cevital, celui-ci n’a pas créé de nouveau postes d’emploi à Béjaïa depuis 2011, à cause du blocage par l’administration de tous ses projets prévus dans la wilaya, dont une nouvelle ZAC à El Kseur, une autre à Beni Mansour, une plateforme de plasturgie et, dernièrement, un complexe touristique à Maghra (Tichy).
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