lundi 2 octobre 2017

«Les importations de carburants nous reviennent très cher»

Augmenter la production nationale de carburants afin de minimiser la facture d’importation, telle est la directive d’Ouyahia énoncée hier à Arzew. S’adressant aux dirigeants de Sonatrach au niveau de la raffinerie RA1Z, le Premier ministre souligne que «les importations des carburants nous reviennent très cher et la dépréciation de la valeur du dinar rend la situation encore plus difficile. Il est donc nécessaire d’intensifier les efforts pour augmenter la production des carburants». Ahmed Ouyahia avait noté, il y a quelques jours d’ailleurs, que pas moins de 11,5 millions de tonnes de carburants sont raffinés localement, alors que la consommation annuelle a atteint 15 millions de tonnes. L’Algérie importe donc pour 3,5 millions de tonnes d’essence et de gasoil pour une facture se chiffrant à un peu plus d’un milliard de dollars. A l’injonction du Premier ministre,  le PDG de la compagnie nationale des hydrocarbures, Abdelmoumen Ould Kaddour, répondra en assurant que la raffinerie d’Alger sera opérationnelle au début de l’année 2018 et que des appels d’offres seront prochainement lancés en vue de la réalisation des raffineries de Hassi Messaoud et de Tiaret, afin de répondre aux besoins de la consommation nationale. La raffinerie d’Arzew, où se trouvait hier la délégation des membres du gouvernement, est, pour rappel, passée par d’importants travaux de réhabilitation. Réalisée dans les années 1970, RA1Z a connu des réaménagements à partir de 2008 pour entrer en exploitation en 2012. Ses capacités de production ont augmenté passant de 2,5 millions de tonnes de pétrole brut traité à 3,75 millions de tonnes par an. Les nouveaux équipements de la raffinerie ont permis la fabrication de l’essence sans plomb. RA1Z produit chaque année pas moins de 130 000 tonnes de GPL, 500 000 tonnes d’essence, 450 000 tonnes de naphta, 291 000 tonnes de kérosène, 1,5 million de gazole, 700 000 tonnes de fioul, 160 000 tonnes de lubrifiants et 140 000 tonnes de bitume. La découverte de nouveaux gisements de pétrole et de gaz permettra, avec l’entrée en production de nouvelles raffineries, d’augmenter les capacités de la compagnie nationale à fournir le marché national en carburants nécessaires. Pas moins de 26 nouveaux gisements de pétrole et de gaz ont été découverts en 2017 à la fois dans le nord et le sud du pays. Les réserves que représentent ces gisements sont estimées à 130 millions de tonnes équivalent pétrole (tep). Des promesses de pas moins de 30 nouvelles découvertes avant la fin de l’année en cours ont été faites hier au Premier ministre par les responsables de Sonatrach.                   

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