dimanche 1 octobre 2017

Les intendants de l’éducation en grève à partir de demain

La commission des travailleurs des services économiques du secteur de l’éducation appelle à une grève de deux jours, demain (lundi) et après-demain (mardi), pour des revendications socioprofessionnelles. Le préavis déposé le 5 septembre n’a abouti à aucune démarche de conciliation ou de dialogue de la part du ministère de l’Education nationale «qui continue d’ignorer notre appel», souligne Mustapha Nouaouria, président de cette commission affiliée à l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef). Une seule réunion a été programmée au lendemain de l’annonce de l’appel à la grève, «une rencontre plutôt protocolaire qu’annonciatrice d’un processus de solution aux difficultés dénoncées par notre syndicat», déplore M. Nouaouria, contacté hier par El Watan. Les intendants et autres employés des services économiques du secteur de l’éducation exigent une meilleure classification professionnelle. Le syndicat espère donc obtenir «réparation de l’injustice avec le classement à la catégorie 8 de ces fonctionnaires. Nous sommes les oubliés du secteur qui devrait songer à l’ouverture du dossier de la révision du statut et réparer cette injustice», dénonce la commission. Le syndicat s’insurge également contre la «discrimination pratiquée par la tutelle», concernant l’opération de vente du livre scolaire qui a «tourné au fiasco». Le syndicat appelle d’ailleurs tous les intendants à suspendre cette opération et de refuser cette tâche. «La marge bénéficiaire de 15% accordée aux libraires sur la vente des manuels scolaires est une consécration de cette discrimination, puisque nous ne touchons aucune indemnité pour le travail lié à l’acquisition ou la distribution du manuel, alors que pour les privés qui ne fournissent aucun effort, elle leur est distribuée gracieusement», dénonce M. Nouaouria. «La situation a beaucoup empiré avec le retard accusé dans la distribution des manuels, mettant davantage de pression sur les services économiques au niveau des établissements scolaires», ajoute-t-il. Dans les différents procès-verbaux sanctionnant les assemblées générales de ce syndicat, un appel est lancé à la tutelle pour prendre des mesures pour «soulager» les services économiques de ce secteur, soumis, selon le syndicat, à beaucoup de stress lié aux risques courus par ces professionnels sans défense, alors qu’ils sont appelés à gérer des fonds parfois colossaux gardés au niveau des établissements scolaires, notamment en période de distribution de la prime de solidarité ou encore lors de la collecte des recettes de vente des livres. Le syndicat revendique d’ailleurs une autre forme de distribution de la prime de solidarité, actuellement remise en liquide aux parents, avec tous les risques auxquels le personnel est exposé. Une assemblée générale est prévue le 7 octobre, pour évaluer la première étape de ce mouvement de protestation et dégager le plan d’autres actions de protestation «si le mutisme du ministère de l’éducation persiste», souligne la commission des services économiques.  

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