En septembre, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) était peu respectueuse des accords de réduction de la production conclus, en décembre 2016, avec une dizaine de pays non Opep, dont la Russie. Selon des statistiques collectées par Reuters, la production globale de l’Opep aurait augmenté en septembre, comparativement aux volumes du pétrole produits en août par l’ensemble de ses membres. Sept pays sur onze, exception faite de l’Indonésie, n’ont pas respecté leurs quotas de production, faisant ainsi chuté le taux d’adhésion aux accords de limitation de l’offre à 86% contre 89% en août. L’Irak, la Libye, l’Arabie Saoudite et l’Iran ont tous pompé au-delà des quotas qui leur ont été fixés par l’Opep. En septembre, la production irakienne a bondi de 40 000 barils par jour en moyenne, tandis que l’offre saoudienne a augmenté de 20 000 barils/jour, un supplément qui a été, néanmoins, destiné à couvrir les besoins des centrales électriques. La production libyenne a augmenté, quant à elle, de 50 000 barils/jour en moyenne, en septembre, conséquemment à la levée du blocage sur le champ pétrolifère de Sharara. L’Iran a, lui, autorisé une hausse de 20 000 barils/jour de sa production durant le mois de septembre, emboîtant ainsi le pas à son rival régional l’Arabie Saoudite ; une concurrence qui serait préjudiciable à la cohésion du groupe Opep, bien que l’Arabie Saoudite soutient, elle seule, l’essentiel de l’effort de réduction au sein de l’Organisation. Au tableau des pays où la production était peu soutenue en septembre figure le Nigeria notamment. Sa production a chuté de 30 000 barils/jour durant le mois qui vient de s’écouler, alors que l’Angola et le Venezuela ont enregistré, eux aussi, de légères contre-performances durant la même période. En attendant le rapport officiel de septembre, les données de Reuters font état d’une hausse de la production globale de l’Opep comparativement à août et aux objectifs initialement fixés. Ce serait une mauvaise nouvelle pour le marché qui semble retrouver des couleurs durant les deux dernières semaines.
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