Sur un total de 113 pays, l’Algérie est classée 68e dans le rapport 2017 sur la sécurité alimentaire publié par The Economist Intelligence Unit, division de recherche et d’analyse du groupe de média britannique The Economist. Dans ce rapport où la Tunisie arrive en 54e position, suivie de la Jordanie à la 55e place, l’Egypte à la 58e et le Maroc à la 67e place, il est noté que l’Algérie enregistre un déclin par rapport à l’année 2016. L’indice de sécurité alimentaire GFSI calcule l’accessibilité financière, la disponibilité et la qualité des aliments comme base d’évaluation de chaque pays. La baisse des prix du pétrole ont un impact direct sur l’accessibilité des aliments. L’indice remarque que le pouvoir d’achat des ménages est directement impacté par les crises financières, rendant l’accès à une nutrition de qualité difficile. «Les faibles normes nutritionnelles persistent à travers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord» remarque le rapport en soulignant que le niveau de revenu moyen par habitant est largement tiré vers le bas à cause de l’inabordabilité des aliments. Avec un PIB de 630,3 mds de dollars contre 136,41 mds en Tunisie et 299,5 mds de dollars au Maroc, il y a de quoi s’interroger sur l’inefficacité de l’Algérie à avoir une meilleure gestion du secteur agricole. Dans un pays dont la principale source de revenus demeure les hydrocarbures, et où le secteur agricole n’arrive pas à assurer l’autosuffisance alimentaire, il y a de quoi craindre pour la sécurité alimentaire de ses habitants. Hier encore, l’agence Reuters faisait état d’une commande algérienne de 480 000 tonnes de blé sur le marché international. «L’un des plus importants importateurs de céréales au monde, l’Algérie ne publie pas les détails de ses offres et les résultats», indiquent les négociants européens. Le coût de l’achat est entre 211 et 212 dollars la tonne pour recevoir la marchandise en décembre prochain, principalement à partir de la France. Il s’agit là même d’une commande importante qui fait le bonheur des producteurs français qui se voyaient menacés par l’arrivée menaçante du blé américain sur le marché. De ce côté de la Méditerranée, les plaines sont livrées à l’abandon. En ces temps de crise et de disette financière, tout est à craindre pour la qualité de l’alimentation des ménages et de leur accessibilité à certaines denrées.
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