vendredi 1 avril 2016

Messahel réitère l’engagement de l’Algérie aux côtés des pays du Sahel

Le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a réitéré, hier à Alger, l’engagement de l’Algérie à soutenir les pays du Sahel dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé transnational, soulignant le caractère indivisible de la sécurité des pays. «Je réitère l’engagement de mon pays à soutenir la région du Sahel voisine dans sa lutte contre le terrorisme et le crime organisé transnational, partant de la conviction que notre sécurité est indivisible», a affirmé Messahel dans son allocution lors des travaux de l’atelier d’experts sur le «rôle de la justice pénale dans la lutte contre le terrorisme au Sahel», organisé par les groupes de travail sur le renforcement des capacités des pays de la région du Sahel. L’Algérie a abrité durant deux jours (mercredi et jeudi) les travaux de l’atelier sur le rôle de la justice pénale pour combattre le terrorisme dans le cadre de sa participation aux travaux du Forum global de lutte contre le terrorisme  (FGCT), dont elle est membre fondateur, coprésidé avec le Canada. «En sa qualité de membre fondateur du Forum et de coprésident de son groupe de travail, l’Algérie ne ménage aucun effort pour que cette instance parvienne à mobiliser des synergies et des ressources qui puissent contribuer à rendre la stabilité et la sérénité à la région afin de permettre de se consacrer pleinement au développement socioéconomique», a-t-il poursuivi. Le ministre a rappelé que la menace terroriste au Sahel se renforce avec l’élargissement continu du cercle de leurs activités criminelles, précisant que celle-ci se nourrit de plusieurs facteurs, notamment «l’immensité de territoires très peu peuplés, la porosité des frontières et le manque de ressources dont souffrent les pays concernés». A cette occasion, il a souligné la grande importance qu’attache l’Algérie, à travers l’organisation de cet atelier, aux «dimensions de lutte que le terrorisme et ses commanditaires imposent aux pays du Sahel et aux besoins pressants, en particulier la primauté de la loi qui doit rester la règle dans la lutte contre le terrorisme». «Si le terrorisme se distingue par sa sauvagerie, le représentant de l’autorité publique exerçant les prérogatives de maintien et de protection de l’ordre reste le porte-drapeau des valeurs identitaires nationales et des valeurs  universelles», a soutenu M. Messahel. Pour combattre efficacement ce fléau, le ministre a insisté sur le renforcement de l’arsenal judiciaire. «Il est nécessaire que l’Etat soit fort. Il devrait en être de même de ses institutions et de son arsenal judiciaire», a-t-il martelé. Il a, dans ce sens, indiqué que «la disponibilité en nombre et en formation et expertises qualifiées de praticiens dans les différents domaines de la lutte  contre le terrorisme s’impose comme une exigence incontournable». Par ailleurs, il a précisé que les efforts déployés pour faire  face à ce fléau en matière de législation pénale sont «méritoires et nécessitent  d’être soutenus dans le respect de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale de ces pays». Néanmoins, la réalité de la lutte contre le terrorisme et la promotion de la coopération bilatérale, régionale et internationale restent encore «handicapées», a estimé M. Messahel, appelant «à agir dans l’intérêt d’une meilleure efficacité dans notre lutte commune contre le terrorisme», a-t-il conclu. 

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