Les employés de la CNAS de Tamanrasset ont procédé, avant-hier, à la fermeture de leur agence pour protester contre «le despotisme» du directeur et leurs mauvaises conditions de travail. Selon le représentant de la section syndicale, cette action fait suite aux nombreuses doléances formulées vainement au responsable de l’agence, particulièrement concernant les nuisances liées au lancement du chantier de raccordement de l’établissement au réseau d’AEP. «Les employés ne peuvent plus travailler sous le bruit assourdissant des engins ni encore sous la menace d’effondrement des faux plafonds. Nous avons saisi le directeur pour voir la possibilité de s’entendre avec l’entrepreneur en charge du projet afin qu’il exécute ses travaux après les horaires du travail. Cependant, notre doléance est tombée dans l’oreille d’un sourd. Nous avons ainsi demandé aux travailleurs de quitter leur poste et verrouiller le portillon principal de l’agence en signe de colère et de mécontentement contre cette attitude autiste», tempête-t-on. Le gel des promotions aux postes et fonctions supérieurs, la précarité de l’immobilier affecté à certains services et le blocage des opérations de recrutement ont également été soulevés par ce syndicat affilié à l’UGTA qui s’est réuni, hier, en session extraordinaire avec le bureau de wilaya pour entrevoir une solution. Du côté de l’administration, on a tenu à expliquer que ce mouvement de protestation a été l’œuvre de certains employés «malintentionnés». Plus explicite, le directeur de l’agence, Ibrahim Ben Hamidcha, a fait savoir qu’à la demande de la section syndicale de la CNAS, le chantier a été immédiatement arrêté. «On a instruit l’entrepreneur de travailler uniquement à partir de 16h30. Les employés ont tout de même campé sur leur position. Là, nous avons constaté que l’arrêt du chantier en question n’est que l’alibi de certains employés qui veulent tout faire, au nom des travailleurs, pour contester les dernières mesures prises par l’administration, notamment celles relatives au respect des horaires de travail et des sorties soumises à une autorisation», indique le responsable. L’instauration d’une nouvelle discipline de travail dérange, selon notre interlocuteur. Au sujet du blocage des opérations de recrutement et des promotions gelées depuis mai 2014, Ben Hamidcha indique que le problème relève de l’administration centrale.
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