vendredi 26 août 2016

Congrès de la Soummam : Des chercheurs et des historiens pour faire le bilan

La commune d’Akfadou organise en partenariat avec l’Assemblée de wilaya de Béjaïa, le Forsem de Lyon (Forum de solidarité euroméditerranéenne) et Med Action d’Akbou un colloque avec la participation de chercheurs en histoire, de témoins, d’acteurs qui ont pris part au Congrès de la Soummam le 20 août 1956. Ce colloque s’est ouvert hier et se poursuivra aujourd’hui à Tiniri, dans la commune d’Akfadou. Il se veut une rencontre de chercheurs, de témoins et d’acteurs afin de faire un bilan, ou du moins décortiquer ce qu’il reste de l’esprit du Congrès qui a mis en avant l’Algérie en tant que nation. Prémonitoire Parmi les invités présents, des historiens comme Gilbert Meynier, Gilles Manceron, Dalila Aït Djoudi, docteur en histoire militaire et études de défense, Ali Guenoun, docteur en histoire ainsi que Hamou Amirouche de l’université de San Diego et qui fut secrétaire du colonel Amirouche. Dans le communiqué de présentation écrit par Dalila Aït El Djoudi et Tahar Khalfoune, il est précisé : «Le Congrès de la Soummam est un moment historique majeur et fondateur de l’Algérie en guerre et dont les concepteurs ont su et pu mettre en place, en dépit du quadrillage très serré du territoire par l’armée coloniale, des structures cohérentes et dégager une perspective politique prémonitoire, au regard de la crise politique qui continue d’affecter le pays. Ses résolutions ont posé, notamment et sans ambiguïté, le principe de la primauté du politique sur le militaire. Soixante ans plus tard, ce principe conserve encore une validité politique certaine. Sa remise en cause à la réunion du Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA) du Caire le 20 août 1957 a entraîné illico la militarisation des instances dirigeantes pendant la guerre et celle de tout le pays après l’indépendance. Depuis l’inversion des principes soummamiens du politique et du militaire, l’on ne se considère légitime que si l’on a la force militaire et non le droit avec soi.» Aussi, les organisateurs précisent que cet événement d’importance à plus d’un titre «demeure depuis des décennies un terrain scientifique laissé en jachère puisque aucune recherche sui generis ne lui a été a priori consacrée par l’université algérienne, alors qu’il mérite bien d’être exploré pour plus d’une raison. Incontestablement, il y a d’abord un besoin d’histoire que la société n’a cessé d’exprimer sur la séquence précise de la guerre d’indépendance qui n’a pas encore livré tous ses secrets quand bien même le pays entretient un rapport très problématique avec son histoire». Enfin, il est a précisé que les deux journées d’étude «obéissent strictement à des considérations d’ordre historique. L’objectif étant de contribuer à une meilleure connaissance du contexte politique et militaire, des objectifs, des dissensions internes et des limites de ces assises, grâce aux réflexions des intervenants et aux échanges avec le public.»    

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