samedi 6 août 2016

Le journaliste d’El Watan Mohamed Taïbi sous surveillance téléphonique

Notre collaborateur Mohamed Taïbi, qui exerce dans la wilaya de Khenchela, a fait l’objet d’une surveillance téléphonique dans le cadre d’une affaire judiciaire où il n’a même pas été cité comme témoin ! Cette affaire a abouti à un procès il y a quelques semaines. Le paradoxe, dans ce cas précis, c’est que la procédure utilisée est totalement illégale et l’auteur est un fonctionnaire de police de Khenchela qui a obtenu de l’opérateur téléphonique Mobilis (agence de Khenchela) la liste des appels du journaliste d'El Watan ! Pourquoi illégale ? Parce que l’obtention de ces informations auprès d’un opérateur de téléphonie obéit à des règles précises, définies par le code de procédure pénale. Or ce fonctionnaire de police a obtenu la liste détaillée des appels donnés et reçus par Mohamed Taïbi sans pour autant que le procureur de la République lui ait donné un mandat écrit pour le faire. Il s’agit là d’une violation délibérée de la vie privée d’un citoyen et d’un abus de pouvoir de la part d’un fonctionnaire de la police judiciaire. Plus grave encore, l’opérateur Mobilis s’est rendu «complice» de ce fonctionnaire en livrant un listing des appels d’un de ses clients en faisant fi de la législation en vigueur. Mohamed Taïbi a déposé, mercredi 3 août, une plainte auprès du procureur général de la cour de Khenchela contre ce fonctionnaire de police. El Watan sera très attentif aux suites que la justice compte donner à la plainte de son collaborateur.

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