Alors qu’elle prend part au Forum international de l’Energie, Ségolène Royal, ministre française de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, chargée des Relations internationales sur le climat, a eu des discussions hier avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Au terme de cette rencontre, Mme Royal a salué la contribution de l’Algérie dans la réflexion concernant la transition énergétique. «Nous avons parlé de la Conférence de Paris sur le climat et j’ai remercié le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, de l’engagement de l’Algérie pour sa réussite et sa contribution dans la réflexion concernant la transition énergétique.» Mme Royal a ajouté que M. Sellal lui avait assuré que l’Algérie allait ratifier l’accord «très prochainement». En réalité, les autorités algériennes ne veulent pas se précipiter sur ce dossier. Elles avaient réclamé un appui en matière de financements extérieurs, de transfert technologique et de renforcement des capacités pour atteindre les objectifs annoncés lors de la Conférence de Paris sur le climat (COP21). Si la partie algérienne s’engageait à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 7%, à l’horizon 2030, en utilisant des moyens nationaux à travers des actions visant à opérer une transition énergétique et une diversification économique, elle ne pouvait supporter seule le poids économique et financier d’une telle démarche. En conséquence, elle réclamait une aide internationale justifiée, selon elle, par la «double vulnérabilité» du pays aux effets adverses des changements climatiques, vu sa situation géographique et sa forte dépendance aux hydrocarbures. Une position que d’autres pays africains partagent. Ce qui fait dire à Mme Royal, à l’issue de sa rencontre avec le Premier ministre Sellal : «C’est très important cet effet d’entraînement sur l’Afrique que peut jouer l’Algérie par rapport aux enjeux climatiques.» «Tout le monde est frappé par les effets des changements climatiques et ils sont très importants. C’est en relevant ces défis qu’on crée des activités, notamment dans l’investissement dans l’industrie de l’eau, des déchets, du renouvelable et c’est là le segment positif du changement climatique», a-t-elle encore affirmé.
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