mercredi 28 septembre 2016

Les conclusions de l’enquête pas encore connues

Le facteur humain est privilégié dans cet accident, qui a fait un mort et 196 blessés. Les résultats de l’enquête sur l’accident ferroviaire survenu samedi au niveau de la gare de Boudouaou (Boumerdès) ne sont pas encore connus. «Sitôt que l’incident a eu lieu, il y a eu l’installation de trois commissions d’enquête — locale, nationale et ministérielle — pour déterminer les circonstances de l’accident. Jusqu’à ce jour, nous n’avons pas accès aux conclusions des commissions. Nous les attendons tout comme vous», a indiqué, hier, Yacine Bendjaballah, directeur général de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF), lors d’une conférence de presse organisée au siège de son entreprise. Le facteur humain est privilégié dans cet accident qui a fait un mort et 196 blessés. «Le facteur humain dans ce genre d’accident est de 90%. La faute humaine y est mais nous ne savons pas à quel niveau», affirme M. Bendjaballah. Le trafic ferroviaire vers la banlieue Est (Alger-Thénia) a repris totalement lundi après-midi. La collision entre les deux trains, l’un de la banlieue Est (Alger-Thénia) et l’autre venant de Sétif, à hauteur de la station de Boudouaou, a causé une perte de 3 milliards de dinars à la SNTF. Le contrôle par satellite retardé Le directeur général de la SNTF a préconisé «la nécessité de réduire l’intervention humaine» à travers l’installation d’un «système électronique de localisation à distance des trains, appelé RTMS». Annoncé par l’ancien ministre Amar Tou, en 2010 déjà, le nouveau système de contrôle ferroviaire, qui doit progressivement remplacer l’actuel, appelé bloc automatique lumineux, permettra de gérer par satellite les trains et de suppléer aux conducteurs pour éviter les accidents. «Ce système, dont l’installation est confiée à l’Anesrif, connaît des retards. Sa concrétisation ne doit pas se faire avant deux ans et demi», confie M. Bendjaballah. L’assistant du directeur général de la SNTF, Abdelouah Aktouche, a déploré, par ailleurs, l’«environnement agressif» dans lequel travaille l’entreprise. Il cite ainsi les jets de pierres, les actes de vol et aussi l’occupation illégale de l’emprise ferroviaire par les constructions illicites. «La responsabilité incombe-t-elle à la SNTF ? Le domaine ferroviaire public exige l’intervention de tout un chacun. Une instruction du Premier ministre a été adressée aux autorités, aux walis notamment, pour la protection de ce domaine», rappelle M. Aktouche.  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire