Spécificités naturelles des régions du Sud, rudesse du climat, températures intenables, faible revenu des ménages, cherté de la vie, chômage endémique, enclavement des localités lointaines les unes des autres, la liste des problèmes soulevés par le député de Tamanrasset, Baba Ali Mohamed, dans une question écrite adressée, le 30 juin, au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, souligne clairement le calvaire des habitants du Sahara et leurs souffrances quotidiennes, exacerbées encore par la hausse des prix de l’électricité. Une augmentation des plus controversées qui risque d’attiser le feu dans cette vaste partie du pays, déjà embrasée par une série de protestations qui n’ont vraisemblablement pas servi de leçon à nos décideurs, puisque le nouveau ministre de l’Energie annonce, sans ambages, un autre réajustement tarifaire sur cette énergie vitale au titre de la loi de finances 2017. «La politique de l’Etat prend-elle en considération les conditions sociales de la population du Sud ? Ne serait-il pas préférable d’investir dans les secteurs agricole et minier pour assurer le payement de l’énergie au lieu de vider les poches des miséreux ?» s’interroge t-on. Dans sa réponse, le chef du gouvernement a précisé que «l’électricité est un outil de développement (…). Des mesures ont été prises afin de recadrer la tarification pour sauvegarder le pouvoir d’achat en fonction des exigences sociales et géographiques et des données démographiques liées à la répartition de la population dans les différentes régions. Il faut savoir qu’il est difficile de maintenir des prix de consommation d’électricité inférieurs à son coût de production, surtout que cette situation impacte directement le rendement des projets d’investissement que le secteur prévoit de lancer (...)». Le ministre n’a pas manqué de rappeler les mesures particulières prises au profit des wilayas du Sud au titre des lois de finances de 2010 et 2011.
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