jeudi 29 septembre 2016

Plus de 60% des opérations de détournement à Algérie Poste sont dues à des erreurs de la clientèle, selon Feraoun

La ministre des Postes et des technologies  de l'information et de la communication Houda Imen Feraoun a affirmé jeudi à  Alger que plus de 60% des opérations de détournement enregistrées dans  les comptes de la clientèle d'Algérie Poste étaient dues à des erreurs  ou à une négligence des citoyens, dégageant la responsabilité des employés  de l'entreprise.     Répondant à la question d'un député du Conseil de la nation sur  l'implication des travailleurs d'Algérie Poste dans les opérations de  détournement des comptes des clients de cette entreprise, Mme Feraoun a précisé  que "plus de 60% de ces opérations sont dues, selon les résultats de l'enquête,  à des erreurs commises lors de la rédaction des chèques ou à la perte de ces  derniers", appelant à "ne pas imputer la responsabilité aux employés de l'entreprise".              "64.000 milliards de DA est le montant des transactions financières  annuelles effectuées par Algérie Poste qui est une entreprise de service public  par excellence", a-t-elle indiqué soulignant que les cas de détournement enregistrés  ne représentent pas un taux important.                Elle a souligné en outre que la création "d'un système d'alarme"  pour aviser les clients par téléphone de toutes les opérations de retrait permettra  de mettre fin à ces pratiques tout comme le centre de données inauguré récemment  contribuera à "sécuriser les comptes contre le piratage et les détournements".                 Algérie Poste a lancé dans le cadre de la modernisation  de ses services, des sessions de formation au profit de ses employés notamment  les directeurs des bureaux, a-t-elle indiqué précisant que 24 000 employés en  bénéficieront d'ici la fin 2018.                Mme Feraoun a affirmé par ailleurs que l'Algérie "plaide" en faveur  de l'intégration d'une clause dans le droit international pour l'utilisation  pacifique du réseau Internet et des technologies de l'information et de la  communication et l'interdiction de son exploitation à des fins terroristes et  de guerre.                La ministre a précisé dans sa réponse à une question en  rapport avec le retard accusé par l'Algérie pour l'adoption de la convention  de l'Union africaine (UA) sur la cybercriminalité, que "l'Algérie plaide dans  le cadre de l'UA en faveur de l'interdiction de l'utilisation des technologies  modernes de la communication dans des faits liés au terrorisme et à la guerre".                Elle a souligné que les pays africains doivent oeuvrer à intégrer  cette clause, ajoutant que cette proposition sera soumise par l'Algérie  lors de la présentation du projet de convention relative à la maîtrise du réseau  Internet, au début de l'année prochaine à Adis Abeba.                 L'Algérie proposera par ailleurs une clause relative à la répartition  équitable des recettes récoltées par les grandes sociétés qui pratiquent le  commerce électronique, affirmant que ces sociétés doivent s'acquitter d'impôts  au profit des pays où elles réalisent des gains.

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