L’affaire du concours de professorat et de maître de conférences A (MCA) de psychiatrie se complique et risque de connaître de nouveaux rebondissements. L’examen, qui a eu lieu en juillet et août derniers, est finalement ajourné par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Un nouveau jury a été installé et présidé par le Pr Tidjiza, professeur en psychiatrie, secondé par un autre psychiatre et trois professeurs spécialistes en neurologie et médecine interne. «Sur quelle base légale et au nom de quelle logique ce nouveau jury a été installé alors que le ministère de l’Enseignement supérieur avait déjà tranché la question relative au jury multidisciplinaire, évoquant le vide juridique dans l’affaire des candidats recalés, des autres spécialistes qui avaient réclamé l’installation d’une commission multidisciplinaire ? Il a également affirmé que le jury est souverain et les concernés n’ont qu’à déposer une plainte auprès du tribunal administratif», s’interroge-t-on. Par ailleurs, les candidats ont été ont été conviés à se présenter au bureau de la présidence du jury, c’est-à-dire à l’hôpital de Chéraga, auprès du Pr Belaïd, chef de service et président du jury, pour récupérer leurs dossiers (les cartons de documents) pour les vérifier. A leur surprise, le secrétariat du Pr Belaïd les informe que le président du jury est absent et que des instructions ont été données de ne pas remettre les dossiers jusqu’à son retour. Les candidats venus de Tizi Ouzou, Blida et Alger dénoncent cette séquestration des documents. «Il (le président du jury) a d’abord séquestré les procès-verbaux des résultats du concours qu’il a lui même signés et a refusé de les remettre à l’administration, aujourd’hui il fait pareil pour les dossiers, face au laxisme de la direction des ressources humaines de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique et du doyen de la faculté de médecine ? Qui protège le président du jury ? Comment peut-il agir en toute impunité ?» s’interrogent-ils tout en espérant récupérer leurs dossiers le plus tôt possible afin de les remettre au nouveau président du jury, à l’hôpital Drid Hocine. Pour le ministère de l’Enseignement supérieur, visiblement serein face à toute cette cacophonie, l’affaire est en cours de traitement et le problème sera résolu définitivement. Y aura-t-il aussi des solutions pour les recalés des différentes spécialités qui, eux, contrairement à ceux de la psychiatrie dont les résultats n’étaient pas affichés, avait introduit des recours restés sans réponse et invités à déposer une plainte au tribunal administratif ?
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