14 nouveaux établissements pénitentiaires sont en cours de réalisation pour remplacer les anciennes prisons appelées à être fermées. Le nombre de détenus en Algérie «ne dépasserait pas les 60 000». C’est le directeur général de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion, Mokhtar Felioune, qui l’affirmait hier à Alger. Dans une déclaration à la presse en marge des travaux de la deuxième réunion sous-régionale des administrations pénitentiaires des pays du Sahel et du voisinage, organisée par l’Office de Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), il a également annoncé que 14 nouveaux établissements pénitentiaires sont en cours de réalisation pour remplacer les anciennes prisons appelées à être fermées. Ces nouveaux établissements pénitentiaires, conformes aux standards internationaux, seraient d’une capacité de 300 à 1000 détenus. Ce qui vise à améliorer un système pénitentiaire qui a déjà franchi «de grands pas» depuis le lancement de la réforme de la justice, en 2003, selon ses déclarations citées par l’APS : «Cette réforme visait à humaniser les prisons, à prendre en charge les catégories vulnérables au sein des établissements pénitentiaires, à l’instar des mineurs et des femmes et former les détenus pour l’obtention d’un diplôme permettant leur réinsertion au sein de la société.» L’année dernière, 1900 détenus ont obtenu le baccalauréat, ajoute la même source, indiquant que les inscriptions sont ouvertes pour les détenus cette année jusqu’au 30 octobre prochain. Réflexion autour de la gestion carcérale Les travaux de la deuxième réunion sous-régionale des administrations pénitentiaires des pays du Sahel et du voisinage ont débuté hier à Alger. Cette rencontre, qui fait suite à une première organisée à Niamey en novembre 2014, a pour objectif d’examiner les voies et moyens à même d’établir des stratégies efficientes dans le domaine de la gestion des institutions pénitentiaires et de les adapter aux normes internationales suite «à la hausse remarquée du taux de criminalité provoquée par la propagation du terrorisme». Les participants s’attelleront, lors de cette réunion organisée par l’ONUDC, à présenter leurs expériences en matière de gestion des institutions carcérales, dans le cadre de l’application «des règles minima pour le traitement des détenus» adoptées par l’ONU en 1957 et révisées en 2015, connues sous le nom de «règles Nelson Mandela». M. Bah Keita, représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a indiqué, au nom du représentant permanent de l’Algérie à l’ONUDC, que cette réunion constituait «une plateforme d’échange d’expériences en matière d’administration des institutions pénitentiaires dans les pays du Sahel et du voisinage».
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