Cherchant à faire de cet anniversaire un événement politique majeur, le FFS lance un appel aux militants pour agir en faveur des idéaux du parti. Neuf mois après le décès de son leader historique, Hocine Aït Ahmed, le Front des forces socialistes (FFS) veut remobiliser ses troupes dans un contexte politique national plein d’incertitudes. Le plus vieux parti de l’opposition annonce ainsi l’organisation d’un meeting populaire à Tizi Ouzou samedi 1er octobre à la salle omnisports du stade du 1er Novembre. Ce meeting sera précédé par une conférence-débat qui aura lieu aujourd’hui à Médéa. Cherchant à faire de cet anniversaire un événement politique majeur, le FFS lance ainsi un appel aux militants pour agir en faveur des idéaux du parti. Ce 53e anniversaire est d’ailleurs célébré sous le mot d’ordre «Loyauté et engagement». Dans l’appel adressé aux militants, le premier secrétaire du parti explique le choix de ces deux mots «lourds de sens». Ce sont, selon lui, ces deux mots qui ont «forgé et façonné le combat de Hocine Aït Ahmed et du FFS en faveur d’une Algérie souveraine, libre, démocratique et sociale». Abdelmalek Bouchafa estime qu’ils représentent «à eux seuls l’immense héritage et la lourde responsabilité que Hocine Aït Ahmed nous a légués». Le premier secrétaire du FFS souligne qu’assumer cette responsabilité historique, c’est demeurer «loyal au serment de Novembre et de la Soummam, au combat, aux idéaux et à la pensée de Hocine Aït Ahmed, et aux sacrifices de nos martyrs». Abdelmalek Bouchafa réaffirme l’engagement du plus vieux parti de l’opposition «en faveur de la préservation de la souveraineté nationale, de l’unité, de l’intégrité territoriale et de la cohésion sociale de l’Algérie». Une manière pour le FFS de réaffirmer qu’il est un parti nationaliste qui milite pour un système démocratique et social. Le premier secrétaire rassure sur les positions du FFS qui reste résolument engagé à «continuer la lutte pour la concrétisation de l’aspiration démocratique et sociale des Algériennes et des Algériens». Comme il s’engage à poursuivre «le combat pour une solution politique, contractuelle, consensuelle, pacifique et démocratique à la crise nationale». Une démarche à laquelle le parti du défunt Hocine Aït Ahmed tient toujours, malgré le non-aboutissement des consultations lancées en 2015. En célébrant son 53e anniversaire, le FFS veut aussi réaffirmer à l’opinion nationale qu’il n’a pas renoncé à ses principes fondateurs et qu’il demeure dans l’opposition démocratique, malgré ses divergences de vue avec d’autres formations qui revendiquent un changement de système politique. Le FFS, qui n’a pas encore tranché la question de sa participation aux prochaines élections législatives, se redéploie sur le terrain en intensifiant ses activités. Il y a une dizaine de jours, ce parti a ouvert le débat sur la situation socioéconomique du pays qui ne prête pas à l’optimisme. Une conférence à laquelle il a invité de nombreux représentants de syndicats et acteurs de la société civile. Dans un contexte politique sans perspective et face à une situation socioéconomique explosive, le FFS veut ainsi jouer pleinement la carte du dialogue entre le pouvoir et l’opposition.
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