Les produits dont les prix ont enregistré une hausse sensible sont notamment le poulet (+12,5%), les œufs (+21,5%), les poissons frais (+4,8%) et les fruits frais (+1,5%) Malgré les subventions qui touchent un large panel de produits de diverses catégories, la plupart des prix à la consommation ont connu, depuis janvier 2016, une hausse vertigineuse ayant un impact des plus négatifs sur le taux d’inflation et sur le pouvoir d’achat des Algériens. Selon l’Office national des statistiques (ONS), le rythme d’inflation annuel en août dernier s’est établi à 5,8%. Il représente l’évolution de l’indice des prix à la consommation sur la période allant de septembre 2015 à août 2016, par rapport à celle allant de septembre 2014 et août 2015. Quant à la variation annuelle des prix à la consommation, c’est-à-dire la croissance des prix en août 2016, par rapport à août 2015, elle a enregistré une hausse de 7,4%, révèlent les chiffres de l’ONS, repris hier par l’APS. La tendance haussière de cette évolution mensuelle, qui intervient après une baisse de près de 0,5% observée le mois dernier, traduit des évolutions de prix selon les catégories de produits. Les chiffres officiels reconnaissent ce processus d’augmentation des prix favorisé par la contraction de nos recettes d’exportation due à la chute des prix du pétrole. Ainsi, les biens alimentaires se sont caractérisés en août 2016 par une stagnation par rapport à juillet (+0,02%) induite par une légère baisse des prix des produits agricoles frais (-0,3%) et une légère hausse de ceux des produits agroalimentaires (+0,3%). Les produits dont les prix ont enregistré une hausse sensible sont notamment le poulet (+12,5%), les œufs (+21,5%), les poissons frais (+4,8%) et les fruits frais (+1,5%). Les prix des biens manufacturés ont affiché une croissance de près de 1% entre les deux périodes de comparaison, tandis que ceux des services ont augmenté de 0,4%. Sur une année, la variation annuelle a enregistré une hausse générale des prix, entre août 2016 et août 2015, sauf pour la pomme de terre (-14,2%). En 2015, le taux d’inflation s’était établi à 4,8% et la loi de finances 2016 avait prévu, pour l’année en cours, une inflation de 4%. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a indiqué, en août dernier, que l’inflation était «stable», se situant entre 4 et 5%. Il faut dire cependant que ce niveau d’inflation est une moyenne et, en tant que telle, elle est ressentie différemment par les consommateurs suivant le revenu de chacun. Les ménages à faible revenu, qui consacrent le plus gros de leurs dépenses à la nourriture, sont les plus touchés. Les experts affirment que la dévaluation continue de la valeur du dinar devait systématiquement avoir comme conséquence une hausse des prix et, par ricochet, la hausse du taux d’inflation. De manière générale, la dépréciation de la valeur du dinar «est préjudiciable à l’économie en ce sens qu’elle va accentuer la baisse du pouvoir d’achat des ménages, accroître le coût de revient de la production des entreprises et décourager beaucoup d’entre elles à investir», affirment les experts. Aussi, la dépendance de l’économie algérienne de la conjoncture internationale, aussi bien pour les produits de consommation que pour ceux nécessaires à la production (intrants, équipements et autres), fait que la dépréciation du dinar entraîne inévitablement une inflation due au renchérissement des prix de tout ce que nous importons.
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