L’organisation SOS Disparus et le CFDA réclament l’abrogation de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Dans un communiqué rendu public hier, ces associations réaffirment l’opposition des familles «à ce texte qui prône l’oubli, bafoue le droit des victimes à obtenir la vérité et la justice tout en légalisant l’impunité». «Ces familles sont confrontées à un dilemme terrible depuis la mise en œuvre des textes d’application de ladite charte, dont les dispositions sont contraires aux normes internationales de protection des droits de l’homme», précisent les deux associations. Selon la même source, les textes d’application de cette charte «obligent les familles de disparus à déclarer leur proche décédé pour obtenir une indemnisation qui n’est guère à la mesure du lourd préjudice subi». Et d’ajouter :«Ces familles ne peuvent accepter ce compromis honteux dès lors qu’elles nourrissent l’espoir, même infime, que leurs enfants sont toujours en vie, embastillés quelque part et qu’ils finiront par réapparaître un jour ou l’autre.» Pour les deux organisations qui annoncent la tenue, aujourd’hui, d’un rassemblement devant l’APN, «la charte dite pour la paix et la réconciliation nationale ne peut constituer une base raisonnable d’une transition vers une paix solide et durable». A travers cette action, ajoute-t-on dans le communiqué, les familles de disparus veulent interpeller «les députés en leur qualité de représentants légitimes du peuple algérien en vue d’instaurer un véritable débat sur cette question afin que toutes les victimes puissent exercer leur droit à la vérité et à la justice».
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