L’état de santé de Kamel Eddine Fekhar se dégrade de jour en jour», a affirmé son avocat, Salah Dabouz, dans une conférence de presse tenue hier à Alger. «Il est en grève de la faim depuis le 9 novembre. Je l’ai vu très atteint, faible. Son état de santé m’inquiète, surtout qu’il refuse de renoncer à la grève jusqu’à sa libération», a souligné Me Dabouz, selon lequel son client réclame sa remise en liberté après la désignation des responsables des événements de Ghardaïa par de hauts dignitaires de l’Etat. «Kamel Eddine Fekhar observe la grève de la faim après avoir constaté que son affaire va dans le mauvais sens», a poursuivi Me Dabouz, en rappelant la demande déposée le 6 octobre réclamant que le procureur général de Ghardaïa entende Amar Saadani, ex-secrétaire général du FLN, qui avait formellement accusé l’ancien patron des Services de renseignement, le général à la retraite Toufik, d’avoir été derrière les événements de Ghardaïa. Me Dabouz a assuré également qu’une autre demande a été introduite pour que le juge d’instruction auditionne le général à la retraite Toufik ainsi que le secrétaire général du RND qui avait déclaré, de son côté, que les «ennemis de l’intérieur étaient aussi derrière les événements de Ghardaïa». Me Dabouz a indiqué que son client avait demandé le déclenchement d’une action publique. Ce qu’on lui a refusé. Me Dabouz a, en outre, dénoncé le traitement réservé aux «130 autres personnes emprisonnées dans cette affaire». Selon lui, les «prisonniers ibadites» auraient été empêchés de pratiquer leur rite. Me Dabbouz a relevé dans la même conférence de presse «la dérive autoritaire» de la police à Ghardaïa, qui «a procédé à l’arrestation dans un cabinet d’avocats d’un ancien magistrat qui s’appelle Daddi Nounou Nourreddine et son enfermement dans le sous-sol du commissariat central de Ghardaïa pendant trois heures, juste pour lui notifier une convocation du procureur».
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