dimanche 29 janvier 2017

«Aller vers une cité intelligente n’est pas un choix mais une fatalité»

Pensez-vous qu’il est possible de faire de nos villes des smart-cities ? Aller vers une cité intelligente n’est plus une histoire de choix, mais une fatalité à laquelle nous ne pouvons pas échapper. Nous devons choisir entre être pris au dépourvu ou anticiper les choses et s’y introduire au fur et à mesure. Nos villes peuvent devenir plus intelligentes. Pour ce faire, il faut engager des investissements à court, moyen et long termes. Avec ces modèles déjà appliqués dans plusieurs pays, cela nous permettra un gain sur productivité et une meilleure ouverture sur le monde. Avec un PIB basé à hauteur de 95% sur le pétrole et les énergies fossiles, intégrer un plan de transformation de nos villes en des smart-cities nous permettra de diversifier nos activités et nos sources de revenus. Ce plan doit être intégré dans la stratégie nationale. Dans la conjoncture actuelle assez difficile, pensez-vous que nous avons les moyens de franchir ce pas ? Oui. Dans un plan de transformation vers une ville intelligente, il y a plusieurs fragments que nous pouvons prendre et appliquer chacun à part. Il y a le e-gouvernement, la e-santé, la gestion des déchets et bien d’autres secteurs. Aller vers une smart-city est un projet immense que nous ne sommes pas obligés de concrétiser dans sa globalité. L’avantage dans notre situation actuelle est qu’il est tout à fait possible de le fractionner et de l’appliquer à notre rythme et nos moyens. Le tout commence par une simple question : comment je vois, à titre d’exemple, Alger en 2030 ? La réponse doit être une sorte de petits projets réalisables selon les moyens disponibles. Faire les choses de manière partielle et graduelle est mieux que de ne rien faire du tout. Les Algériens sont-ils prêts à évoluer dans ce sens ? Absolument ! A voir l’engouement et l’acceptation des Algériens pour la 3G, les smartphones, les applications et les réseaux sociaux et leur intégration dans leur vie quotidienne passer à la vitesse supérieure pour concrétiser une ville intelligente est tout à fait réalisable. Le citoyen accueillera volontiers toute alternative qui lui facilitera la vie au quotidien et le débarrassera de ses petits tracas de tous les jours. L’expérience du e-gouvernement et l’adhésion des citoyens à ce concept en sont des exemples patents. Quelle est la démarche à suivre dans l’immédiat ? Il y a deux grands chantiers à entamer. Le premier est celui de l’infrastructure, à savoir le réseau. Cela veut dire que la connectivité doit être encore plus présente à travers la mise en place de plus de serveurs, plus de stockage. Elle doit être également plus pérenne. Le deuxième chantier est l’investissement sur les applicatifs. Dans ce sens, il y a des applications de traitement, d’analyse et de gestion qu’il faut mettre à la disposition de l’utilisateur. Ces applications ne doivent en aucun cas être importées, mais être des produits locaux. Donc, l’urgence est de former les gens et motiver tous les porteurs d’initiatives de développement autour de ces technologies.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire