samedi 28 janvier 2017

Elus du FFS : entre bilans, contraintes et perspectives

La conférence nationale des élus du FFS s’est ouverte hier vers 11h au complexe touristique Adim de Zemmouri El Bahri. Cette rencontre qui a été organisée sous le slogan « l’élu au service des citoyens » a vu la participation de plus 300 élus d’une quinzaine de fédérations sur les 1046 que compte le parti à l’échelle nationale. Dans son allocution d’ouverture, le premier secrétaire national du FFS, Abdelmalek Bouchafaâ, a souligné que « cette conférence a été décidée pour permettre aux élus du parti d’échanger leur idées et leur visions mais aussi d’exposer leurs expériences et proposer des solutions aux problèmes rencontrés au cours de l’exercice de leur mandat ». Ce regroupement qui s’étalera jusqu’à demain a permis aux participants également d’aborder la gestion des assemblées locales et de l’APN et d’émettre des propositions sur les atouts de l’action locale et les perspectives du parti en prévision des prochaines élections. « Le choix du slogan de cette rencontre n’est pas fortuit car nous croyons que la démocratie participative et la gestion transparente, équitable et solidaire avec l’obligation de présentation des bilans est l’une des socles fondamentaux de la construction d’un Etat fort », a-t-il rappelé.   Bouchafaâ : « l’abstention est un échec prématuré » Pour M.Bouchafaâ, la mission première des militants du FFS est de combattre la stratégie des tenants du pouvoir qui oeuvre à éloigner les algériens de la politique. « C’est notre plus grand défi. Nous devons  inciter toutes les franges de notre société à reprendre le chemin de la lutte politique pacifique », a-t-il déclaré dans un discours préparé et lu en langue arabe. Devant le pupitre, un portrait du défunt Ait Ahmed, l’aire pensif et inquiet, plaide au respect « de l’éthique en politique ». M.Bouchafaâ estime que l’ombre de l’abstention plane toujours sur les prochaines joutes électorales. « Tant que nous ne faisons pas un large travail de proximité pour convaincre la société que le rejet des élections est un échec prématuré devant toutes les stratégies, le pays ne sortira jamais de la crise », a-t-il averti. Pour lui, la participation aux élections permet aux citoyens de pratiquer ses droits au sein des institutions locales et nationales. Chose qui, selon lui, est difficile en raison à l’absence de règles basiques de l’exercice de la démocratie, citant la persistance de la fraude, la fermeture des espaces  d’expression  et la gestion unilatérale et autoritaires de affaires publiques. Poursuivant, l’orateur rappelle néanmoins que la mission n’est pas impossible. « La participation du FFS aux prochaines élections permet à ses militants d’aller à la rencontre des citoyens et d’exploiter les espaces qui lui seront offerts afin d’expliquer et d’approfondir le débat sur le projet de consensus national et d’imposer un discours basé sur le dialogue, l’éthique et le respect d’autrui », a-t-il souligné. Pour atteindre cet objectif, les participants à ladite rencontre ont mis l’accent sur la nécessité d’assurer un contact permanent avec les citoyens et de fructifier la gestion participative des biens communs. En sus de l’évaluation du bilan de l’action des parlementaires du parti, il a été question également des atouts, des contraintes et les perspectives de la gestion des élus au niveau local. Elargir les prérogatives des élus Ces thèmes ont été développés en fin d’après midi sous forme d’ateliers ou de tables rondes avec des discussions sur les codes communal et de wilaya. « Les collectivités locales sont de simples entités administratives. Tout ce que nous faisons au sein de l’assemblée ne peut être appliqué qu’après approbation du wali délégué ou du wali », précise M.Tarzi, le vice-président d’APC de Bab Ezzouar. Selon lui, « le pouvoir considère els élus locaux comme des voleurs et fait tout pour discréditer leur travail aux yeux de la population. Le P/APC de Naciria (Boumerdès) lui se demande « comment a-t-on osé demander aux maires d’améliorer leurs recettes alors qu’ils n’ont ni le pouvoir ni de donner un terrain ni d’exiger des comptes aux investisseurs qui ont détourné les terrains qui leur été octroyés par les agences foncières pour réaliser des projets d’investissement ». Le P/APC d’Illoula Oumalou (Tizi Ouzou), lui, revendique l’annulation de l’article 43 du code communal qui permet au wali de suspendre un maire dès qu’il y ait dépôt de plainte contre lui. Lors des débats, les élus du FFS ont tenté de trouver les voies et moyens à même d’exploiter certaines prérogatives pour concrétiser les objectifs du parti sur le terrain à travers l’implication de la société civile en adoptant le principe de la cogestion et de la gestion solidaire. Les participants à la rencontre ont débattu aussi des moyens humains et matériels dont dispose le parti pour mener à bien la campagne en prévision des prochaines élections. Ils ont abordé en outre des questions liées à la stratégie de qui sera adoptée pour la circonstance ainsi que les modalités et les critères du choix des candidats. Les recommandations et la lecture des rapports des ateliers sera fait aujourd’hui avant la clôture des travaux de la rencontre.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire