mardi 3 janvier 2017

En bref…

- Bouira : Grève générale et routes coupées L’appel à la grève des commerçants, lancé sur les réseaux sociaux, a été largement suivi au niveau du chef-lieu de la wilaya de Bouira. Hier, la ville a été totalement paralysée. La quasi-totalité des commerçants n’ont pas ouvert leurs magasins. Les quelques commerçants grévistes qu’on a pu interroger expliquent que cette action est une protestation contre l’augmentation crescendo des prix des produits alimentaires. Hier après-midi, un dispositif sécuritaire a été déployé près de l’hypermarché UNO au nord du chef-lieu de Bouira, pour le protéger de toute agression. La grève a trouvé aussi écho au niveau du chef-lieu de la daïra de M’chedallah et dans la commune de Chorfa, 45 km à l’est de Bouira, et a touché aussi quelques communes du nord et de l’ouest de la wilaya, à l’instar d’Aomar, Kadiria et Haïzer. Au niveau  de la commune d’El Adjiba, 30 km à l’est de Bouira, des individus ont essayé de bloquer l’accès à l’autoroute Est-Ouest. L’intervention des éléments de la gendarmerie a donné lieu à quelques escarmouches. A Raffour, relevant de la commune de M’chedallah, des jeunes ont procédé à la fermeture de RN 15 en brûlant des pneus à l’entrée ouest de la ville. Selon nos sources, les protestataires voulaient exprimer leur colère contre quelques commerçants  qui n’ont pas respecté le mot d’ordre de grève. Les automobilistes ont été contraints de contourner la ville de Raffour via d’autres chemins. Toujours dans l’est de Bouira, la route a été aussi coupée au niveau la RN5 à Ahnif. Aucun autre incident n’a été enregistré ailleurs, dans les autres régions ayant répondu à l’appel à la grève. Pour rappel, le 17 décembre de l’année écoulée, la ville de Haïzer avait été totalement paralysée, suite à l’appel à la grève lancé par un collectif de jeunes. - Boumerdès Climat de tension Dans la wilaya de Boumerdès, le mot d’ordre de grève, lancé sur les réseaux sociaux à cause de la cherté de la vie et les nouvelles augmentations des charges fiscales, a été largement suivi dans les communes de Bordj Menaïel, Issers, Naciria et Hammadi. Les commerces de la première localité sont restés fermés durant toute la journée. Mêmes les marchands de fruits et légumes ont déserté les étals. La ville des coquelicots qui, habituellement  grouillait de monde, était complètement déserte. Idem aux Issers où les rumeurs fortement relayées par les internautes sur une probable pénurie des produits de large consommation ont provoqué une grande panique chez les ménages. Dans la commune de Naciria, la grève a failli tourner à l’émeute. L’arrivée des renforts des forces de l’ordre dans la nuit de dimanche à lundi a été perçue par certains habitants comme un signe de provocation. Ces derniers ont d’ailleurs jeté des pierres en direction des fourgons de la police stationnés en grand nombre devant la sûreté de la daïra. Hier, vers 10h, des jeunes désœuvrés ont brûlé des pneus au niveau du marché de la ville. Les choses sont rentrées peu après dans l’ordre suite à l’intervention de certains sages, mais la situation demeure toujours tendue au chef-lieu. Dans les autres communes de la wilaya, tout a fonctionné normalement. Les gens ont vaqué à leurs occupations habituelles dans la sérénité totale, même si d’aucuns restent inquiets de quoi demain sera fait.

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