Deux ressortissantes françaises mariées à des Algériens ont été arrêtées par les services de sécurité avant-hier à Boumerdès, à 50 km à l’est d’Alger, a-t-on appris de source confirmée. Les deux femmes sont soupçonnées d’avoir des accointances avec les groupes terroristes armés sévissant sous la bannière de Daech en Irak et en Syrie. L’une d’elles, âgée de 42 ans, a été mise sous mandat de dépôt à la prison d’El Harrach sur décision du magistrat instructeur près le tribunal de Boumerdès. Elle est poursuivie pour les chefs d’inculpation d’«appartenance à un groupe terroriste», «apologie du terrorisme» et «résidence illégale», précise notre source. La seconde, 47 ans, a été mise sous contrôle judiciaire pour «apologie du terrorisme» et «résidence illégale». Elles ont toutes deux été interpellées par les éléments de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) alors qu’elles se trouvaient aux domiciles de leurs maris à la cité Foes de Boumerdès. Un quartier huppé, sis à l’entrée ouest de Boumerdès. Aucune autre information n’a filtré sur la nature des activités de ces ressortissantes françaises et la manière dont elles sont impliquées avec les groupes djihadistes. Selon nos sources, six autres individus (des Algériens) ont été arrêtées ces derniers jours à Boudouaou, à 7 km à l’ouest de Boumerdès. Ils ont été écroués pour «appartenance à un groupe terroriste» et «apologie du terrorisme». Il est à rappeler qu’en septembre 2015, pas moins de 18 jeunes de la même localité avaient été arrêtés, puis mis sous mandat de dépôt pour «tentative d’adhésion à un groupe terroriste sévissant à l’étranger» et «atteinte à la sûreté de l’Etat». Les mis en cause ont été interpellés après l’exploration de leurs compte facebook et twitter. Les services de sécurité ont découvert qu’ils entretenaient des contacts avec les djihadistes de Daech sur internet en vue de rallier leur cause. Durant la même année, au moins deux Algériens ont réussi à rejoindre la Syrie. L’un d’eux, Selmane Bourahla, natif de Sidi Daoud (Boumerdès), y est resté sept mois avant de regagner le pays avec un faux passeport. Ces inculpés pour adhésion à un groupe terroriste activant à l’étranger seront tous jugés au niveau du pôle judiciaire d’Alger.
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