vendredi 24 février 2017

Il faut que l’activité syndicale arrive à s’émanciper de l’action politique partisane

Les syndicats autonomes se sont imposés en véritables alternatives aux travailleurs d’une manière générale mais aussi aux pouvoirs publics qui même s’ils continuent à tourner le dos à la réalité du paysage syndical national en pleine mutation depuis l’avènement du pluralisme syndical depuis les années 1990. Le terrain est un des acquis des luttes syndicales ; un espace qu’on ne peut occuper efficacement que si on reste proche des travailleurs et à l’écoute de leurs préoccupations. Certes, nous sommes en tant que syndicats autonomes en concurrence avec l’UGTA mais pas avec l’objectif de neutraliser la centrale syndicale ou d’annihiler son fonctionnement. Nous avons besoin d’unions, de fédérations et de confédérations syndicales fortes et solidaires, car au fond, l’intérêt commun est la défense des droits matériels et moraux de nos adhérents mais aussi la sauvegarde de l’outil de travail qui est la source de nos revenus. Cela peut être l’hôpital, l’école, l’université, une entreprise dans le secteur économique public ou privé. S’il est en effet admis, aujourd’hui, que les organisations syndicales autonomes sont largement représentatives du secteur de la Fonction publique, il n’en demeure pas moins important de souligner le fait que beaucoup  de difficultés et d’entraves subsistent pour la création de syndicats autonomes dans le secteur économique public, et je cite les cas de la douane, la poste et Sonelgaz... où des délégués syndicaux ont été tout simplement licenciés. Il faut rappeler également le fait que des initiatives de création d’une confédération des syndicats autonomes ont existé et que le dossier de constitution déposé auprès du ministère du Travail est resté sans suite. Je cite aussi l’exemple des syndicats autonomes des pilotes de ligne, celui des aiguilleurs du ciel, celui des personnels de la marine marchande... juste pour dire que les syndicats autonomes ne sont pas que dans la Fonction publique, mais c’est dû au fait que dans ce secteur, on s’est imposé alors que pour d’autres secteurs, cela s’est avéré plus difficile. C’est une question de temps. Une situation appelée à évoluer, à condition que l’activité syndicale arrive à s’émanciper de l’action politique partisane et de l’ingérence de l’administration dans le fonctionnement des syndicats. A trop se rapprocher du feu, on risque de se faire mal, comme dit l’adage.

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